Ce n’est pas pour revoir le film célèbre de Coppola qu’une vingtaine d’aînés du MCC se sont retrouvés début octobre à l’abbaye de Cîteaux, mais pour étudier l’Apocalypse de Jean, dernier livre de la Bible, guidés par Jean-Claude Chipiloff, diacre permanent du diocèse de Dijon et accompagnateur spirituel de la région Bourgogne Franche-Comté Ouest.


Contrairement à ce que croient la plupart des personnes, le mot apocalypse veut dire en premier lieu révélation ; c’est par la suite qu’il a pris le sens habituel de cataclysme ou de catastrophe. Le lecteur du XXIe siècle doit commencer par « apprivoiser » le genre littéraire apocalyptique pour parvenir à la substance même du livre, c’est-à-dire la Révélation. L’Apocalypse de Jean va plus loin que celles des Prophètes de l’Ancien Testament en annonçant le règne du Christ et le temps du jugement : la Résurrection de Jésus est venue conforter l’espérance de ceux qui croient en lui. C’est ainsi que le Christ, affirmant son étroite proximité avec le Père, proclame qu’il est l’Alpha et l’Omega. Il annonce et décrit la fin des temps dont il sera le souverain maître

En fait, l’Apocalypse nous propose une relecture de la Genèse qui annonçait le commencement de l’histoire humaine liée à l’espace et au temps. La Création décrite au début de la Genèse s’est faite en sept jours ; l’Apocalypse se déploie en « septénaires » comme les sept sceaux, les sept coupes, les sept trompettes. La Genèse annonçait le mal et la souffrance qui allaient accabler Adam et Eve une fois exclus du jardin d’Éden, la violence qui allait s’abattre sur les hommes avec le récit du meurtre de Caïn. L’Apocalypse annonce de son côté une alternance du bien avec le mal, de la paix avec la guerre, de l’espoir avec le désespoir. C’est bien ce que nous constatons actuellement dans les menaces de guerre qui atteignent des pays qui s’imaginaient être parvenus à un état de paix durable.

Finalement, l’Apocalypse nous révèle qu’à la fin des temps, les justes se rassembleront autour du Christ tandis que les impies comme les méchants seront châtiés. La Jérusalem céleste, aura définitivement vaincu Rome, symbole de l’oppression des puissants, et Babylone, symbole de l’impiété et de la débauche. Mais il faudra que des millénaires s’écoulent encore avant que n’arrive cette fin des temps.

En conclusion, lisez et relisez l’Apocalypse. Mieux encore : même si vous êtes encore en activité professionnelle, venez rejoindre les aînés du MCC en 2018 à l’occasion d’une des prochaines RSA !

[/François Renosi/]