Arnaud Nicolas, après treize ans de vie professionnelle dans la finance, change de cap. À 37 ans, il entre au séminaire, « appelé par le Christ à le suivre et à être serviteur de sa miséricorde ». Vicaire à la paroisse Saint-Joseph des Nations dans le XIè, très engagée auprès des personnes de la rue, il est appelé en juin dernier à devenir aumônier de la région Paris, rejoignant ainsi le MCC qu’il a connu comme jeune cadre.


Travaillant dans des sociétés d’affacturage après une formation financière, c’est aux Restos du Cœur qu’il entend l’appel de Dieu, en servant un repas dans le quartier d’Austerlitz, un appel irrésistible à servir le Christ, quelque chose de non raisonnable entraînant un lâcher prise vertigineux. Une année de discernement à la Maison Saint Augustin, retiré du monde, quelques années et un séjour à Jérusalem plus tard, à 45 ans il est ordonné prêtre. Sa première paroisse, Saint-Joseph des Nations, l’ouvre sur un monde nouveau. Lors des petits déjeuners du dimanche matin pour les gens de la rue et auprès de ses paroissiens, il découvre la beauté et la force de la piété et de la crainte de Dieu – deux dons de l’Esprit. Emerveillé par leur grande foi, il écoute parler ces cœurs qui se remettent aussi simplement que profondément dans les mains de Dieu. C’est là que son vicaire général vient le chercher en juin dernier pour se mettre au service des cadres du MCC, en charge de la région Paris ; il redécouvre le mouvement et son dynamisme régional et commence à s’approprier le thème d’année, ses enjeux et ses opportunités.

Pour lui, le trésor du MCC, ce sont d’abord ses équipes. Elles viennent aider leurs membres à conformer leur vie et leurs décisions à l’Évangile, à discerner les appels de Dieu à travers ce qu’ils vivent – de manière privilégiée – dans les situations professionnelles. « À nous, équipe régionale, de nous mettre au service des équipes pour que nous soyons toujours davantage des porteurs d’espérance dans le monde », forme-t-il le vœu en ce début d’année.

[/Solange de Coussemaker/]