L’Évangile nous invite à donner parce que nous avons reçu : « Pour toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite » (Mt 6, 3); « je n’ai ni or, ni argent, mais ce que j’ai, je te le donne ! » (Ac 3, 1-10) ; ou « vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10, 8). En ce temps qui suit Noël, interrogeons notre sens du don et de sa réciprocité. Comment donnons-nous et recevons-nous dans nos relations au travail, en famille, dans nos engagements associatifs ?



 1er temps: Recevoir

Dans mes relations, quelles sont mes expériences de recevoir ? Comment je reçois de celui qui est plus riche que moi, placé plus « haut » ? De celui qui au niveau hiérarchique est inférieur et possède à première vue moins de talents et de richesses que moi ? Comment je reçois le don du pauvre, la richesse du pauvre ?

Regarder dans l’Évangile comment le pauvre donne : la veuve qui donne en obole, tout ce qu’elle a pour vivre (Lc 21, 1-4). Le riche Zachée qui fait don aux pauvres de la moitié de ses biens (Lc 19, 1-9).

 2ème temps: Donner

Comment je donne ? Pourquoi je donne et aime donner ? Qu’est-ce que j’attends en retour ? Le don que je fais, ne masque-t-il pas parfois un quelque chose que je veux combler dans ma vie ?

Comment donner quand on est riche sans écraser l’autre et lui ôter sa dignité par la manière de donner, sans que l’autre devienne redevable et dépendant de nous par le don que nous lui faisons ?

 3ème temps: Recevoir ou donner

Est-ce que je donne plus aisément que je ne reçois ? Est-ce que je reçois plus aisément que je ne donne ? Qu’est-ce que produit en moi un don que je fais ? Et un don ou un cadeau que je reçois ?

Est-ce que je me laisse surprendre par l’imprévu du don ?

Ai-je conscience du don de Dieu à mon égard ? Comment j’accueille ce don ? Que produit-il ?

Terminer la réunion en méditant ces paroles de Jérôme Vignon (exposé pour Passerelles et compétences). « Il faut être prêt à ce que le don établisse une relation. Il faut savoir que le don signifie davantage que la perte matérielle d’une jouissance ou que l’acquisition gratuite d’une richesse, pour que cette relation porte son fruit de transformation et de découverte inattendue. En donnant, on donne de soi, on se livre en quelque sorte et on s’expose. Et lorsqu’on reçoit on se lie, on s’ouvre à l’acceptation d’une dépendance. Dans les deux cas, savoir donner ou savoir recevoir, c’est prendre le risque de se connaître incomplet, imparfait…. ».

Françoise Alexandre, xavière