Ambassadeur de France, Henri Froment-Meurice nous offre aujourd’hui Jésus et l’argent, après avoir publié Les femmes et Jésus en 2011. Le lecteur redécouvre les très nombreux passages des Évangiles où Jésus parle de l’argent, de façon directe ou indirecte. L’auteur fait une lecture littérale de ces passages, toujours respectueux du texte en le prenant tel qu’il est écrit. Et on découvre, chapitre après chapitre un kaléidoscope où Jésus nous surprend toujours.


Servir Dieu ; servir l’argent ; dettes ; fructifier ; donner ; salaire ; impôts et percepteurs ; héritage ; parfum ; trésor et Temple. Chacune de ces têtes de chapitre commente un ou plusieurs passages du Nouveau Testament. Jésus ne porte pas de jugement négatif sur l’argent en lui-même, sauf un moment où il le qualifie de trompeur. Mais ses mots sont catégoriques : on ne peut servir Dieu et l’argent.
L’auteur rappelle le contexte historique dans lequel les paroles de Jésus ont été prononcées puis transcrites. On y part de l’occupation romaine, de l’impôt réclamé par César et par ses percepteurs ou de la tradition de l’héritage chez les Juifs pour arriver à la dimension spirituelle, celle qui compte aux yeux de Dieu : ce qui sort du cœur de l’homme est toujours plus important que l’usage même qui est fait de l’argent.

Ce livre n’est ni une théorie sur l’argent, ni un mode d’emploi de l’argent, mais une invitation toute simple à se laisser bousculer et à méditer sur le texte latin du « Notre Père », où nous demandons à Dieu de « nous remettre nos dettes » comme nos propres pardons sont comparables à des remises de dettes envers notre prochain.

[/Arnaud Laudenbach/]

Jésus et l’argent->https://www.editionsducerf.fr/librairie/r/resultats?q=j%C3%A9sus+et+l%27argent

Henri Froment-Meurice, Cerf 2017, 111 pages – 10 €