Il semblerait que nous ayons tous besoin de reconnaissance. Or bien souvent on se demande comment la cultiver dans le champ professionnel. À partir de l’éclairage de Serge Marquis, médecin québécois spécialiste de la gestion du stress et de la prévention des RPS, recueillons ces fruits de la reconnaissance dans nos vies.


« La reconnaissance joue sur l’estime de soi, sur l’identité, sur la confirmation de son existence, sur l’engagement, le sentiment d’appartenance à l’entreprise et à son organisation. Les personnes ont besoin de savoir que leur travail est beau, que le temps passé et donné à l’entreprise est utile. Si j’exprime à quelqu’un l’utilité que je vois dans son travail, il sort du piège de la routine, de l’usure et de l’habitude. Il comprend qu’il contribue à bien plus grand que lui. La reconnaissance donne un sens à son travail et plus généralement à la vie. » expliquait Serge Marquis lors d’une intervention à Toulouse début 2017.

– 1er temps : donner et recevoir
Je m’arrête quelques instants pour repérer les traces de cette reconnaissance dans la semaine ou le mois écoulé(e).
Y’a-t-il des situations dans lesquelles cette reconnaissance me semble plus naturelle ?

À quelle occasion ai-je reçu de la reconnaissance et de qui ? À quel moment en ai-je donné et à qui ?
Qu’est-ce que cela génère en moi comme émotion, sentiment ?

– 2e temps : sens et révélation pour moi
Serge Marquis parle de sens derrière la reconnaissance. Je peux partager un événement où la reconnaissance a vraiment donné du sens à mon travail. Qu’est-ce que cela révèle de moi ? de mes besoins auxquels je dois être attentif(ve) ?

– 3e temps : serviteur, avec Jésus
Pour terminer je relis ce passage de l’Évangile de Matthieu au chapitre 20. Je me place dans la scène avec les disciples. Sont-ils gênés de la demande de leur mère ? Ou encouragés ? Sont-ils soulagés de la réponse de Jésus ? Ou déçus ? Et moi, quand je n’obtiens pas ce que je crois mériter, comment est-ce que je réagis ? Comment puis-je entendre cet appel à l’attitude du serviteur ?

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (20, 20-28)

[/Claire Degueil/]