Chaque année la CIT est l’occasion mondiale pour prendre de la hauteur sur les enjeux sociologiques, économiques et écologiques liés au travail. En lançant l’Initiative verte de l’Organisation internationale du Travail (OIT) au cours de cette session du 5 au 15 juin, son directeur général, Guy Rider, s’est inscrit dans le prolongement de la COP21 et de l’encyclique « Laudato Si » du pape François.


En route vers son centenaire en 2019, l’OIT cherche à refonder les valeurs et l’esprit qui guident son action, dans ce monde en transformation accélérée. Ainsi, l’OIT, qui plaide pour un avenir meilleur par un travail décent pour tous, a mis au cœur des débats: la transition écologique, les migrations de main-d’œuvre, la place des femmes au travail.

La journée dédiée à « un avenir meilleur pour les femmes au travail » a particulièrement insisté sur la reconnaissance de l’œuvre des femmes au bien-être de la société en rappelant que « si les femmes sont invisibles parce qu’elles ne sont pas considérées comme égales et que leur travail n’est pas valorisé, alors c’est un crime contre l’humanité ». L’accent a été mis sur la nécessité de l’ouverture des études scientifiques aux filles et sur l’autonomisation des femmes, indispensable pour qu’elles puissent avoir leur juste place dans une société pacifiée et y prendre ainsi tout leur rôle politique. « Production et Reproduction » donnent par ailleurs à la femme une spécificité unique « dans la vie » et « pour la vie ». Son incarnation dans l’économie domestique et celle du soin aux personnes (enfants, accompagnement du handicap ou aînés vieillissants) devraient être valorisée dans nos sociétés de façon au moins équivalente à celle du travail marchand.

Nous avons été touchés de voir que l’ensemble des sujets sont en écho avec la doctrine sociale de l’Église. Le temps est venu pour que l’Homme soit au cœur des réflexions et prenne le pas sur les considérations « financières ».

[/Jocelyne et Lyna Laure /]
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