L’économie collaborative est en plein essor. Reposant sur la mise en commun des biens plutôt que sur leur acquisition (partager sa voiture, son appartement), promouvant la notion d’usage plutôt que de possession, cette approche fondée sur le partage traduit autant une aspiration contemporaine à consommer différemment qu’une nécessité de faire des économies dans un contexte morose. Le partage au service du marché, voilà de quoi interpeller notre regard de chrétien !



 1er temps : autour des services fondés sur le partage

Interrogeons notre rapport à ces nouveaux services : est-ce que je les connais, les utilise moi-même (comme le co-voiturage, les plateformes « BlaBlaCar » ou « Uber », cette dernière permettant à des particuliers de se servir de leur voiture comme d’un taxi) ?

En suis-je un simple consommateur (achat de biens d’occasion par exemple) ? Un contributeur actif (mise en location de son propre appartement sur le site AirbnB, où l’on peut louer sa chambre pour un week-end à des touristes) ?

 2eme temps : méditer sur le partage

Le partage se trouve au cœur de l’organisation de l’Église primitive : « La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais tout était commun entre eux. Avec une grande puissance, les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce était sur eux tous. Car il n’y avait parmi eux aucun indigent ; tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu et le déposaient aux pieds des apôtres; et l’on distribuait à chacun selon qu’il y en avait besoin. » (Actes 4,32-35)

Quelle place le partage garde-t-il dans notre vie de chrétien ?

Dans quel but partager ? Pour en tirer soi-même avantage (faire des économies ou compléter ses revenus) ? Par conviction politique/écologique ? Pour répondre aux besoins des autres (au sens de l’entraide, quand le partage est désintéressé) ?

 3eme temps : agir au quotidien

Au-delà de ces nouveaux services, mon entreprise favorise-t-elle le partage (de connaissances, de compétences) ?

Quelles actions concrètes puis-je mener pour promouvoir le partage dans mon environnement professionnel ?

Thibault Bellamy-Brown