La mixité est aujourd’hui la norme pour les générations qui entrent sur le marché du travail. La place des femmes ne semble plus un sujet : beaucoup ont vu leur mère travailler, parfois à de hautes fonctions, ont passé les mêmes examens, postulé aux mêmes postes et partagé les mêmes ambitions qu’ils soient hommes ou femmes. Les sondages le confirment : 63% des hommes de 18-34 ans préfèrent ainsi travailler en équipe mixte1. La fin des inégalités homme/femme au travail ne serait-elle plus qu’une question de génération ?



 1er temps : le rapport homme/femme chez les jeunes professionnels

Je suis un/une professionnel(le) expérimenté(e) et/ou encadre des jeunes professionnels : comment perçois-je le rapport des nouvelles générations à la mixité ? Est-ce que j’observe une différence de comportement ou d’attente à ce sujet par rapport à leurs aînés ?

Je suis un/une jeune professionnel(le) : que représente pour moi la mixité ? Est-ce que je ressens une différence de traitement en fonction de ma qualité de femme ou d’homme ?

 2ème temps : de la bible à l’entreprise, méditer sur la mixité

« Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, mâle et femelle il les créa. Dieu les bénit et Dieu leur dit : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la » (Genèse 1,27-28). D’après ces premiers versets de la Genèse, homme et femme sont dès l’origine présentés comme constitutifs ensemble de la nature humaine, sans que l’un prévale sur l’autre, et sur cette base s’appuie le développement de l’espèce humaine.

Comment relire ce texte à l’aune de la vie professionnelle ? La mixité est-elle une force sur laquelle peut s’appuyer un projet de l’entreprise ?
Hommes et femmes apportent-ils des atouts complémentaires ou assiste-t-on une homogénéisation des comportements hommes/femmes, la question du genre devenant sans objet ?

 3ème temps : agir sur les inégalités persistantes

Si la mixité devient la norme, du chemin reste à parcourir en matière d’égalité : à poste équivalent, une femme gagne toujours en moyenne 20 % de moins qu’un homme2.

Suis-je en mesure d’agir au sein de mon entreprise pour participer à la réduction des inégalités persistantes, pour faire évoluer les regards ?

Quels exemples d’actions concrètes menées autour de moi puis-je partager ?

Thibault Bellamy-Brown

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1 Sondage Mazars Women’Up 2013
2 Source : Observatoire des inégalités, Etat des lieux 2013