L’entreprise n’est pas un monde de « bisounours ». Évoquer la bienveillance dans un environnement mondialisé, en pleine « uberisation », financiarisé à l’extrême, dans lequel certains travaillent jusqu’au burn-out et d’autres restent en dehors de l’entreprise, relève d’une gageure. Performance et responsabilité me semblent des mots plus appropriés au monde de l’entreprise.


Deux angles pour ouvrir une discussion en équipe MCC :

1) La motivation et l’épanouissement de chacun au travail sont plus productifs qu’une organisation sans management participatif. Il est prouvé aujourd’hui qu’une ambiance de travail positive dans laquelle chacun s’écoute, se parle, se respecte génère plus de performance. Questions et échanges : pouvons-nous partager des expériences vécues où l’écoute, l’empathie, le discernement et la responsabilité (des thèmes qui résonnent bien au MCC…) tout en respectant les objectifs de performance ont introduit de la bienveillance dans nos relations de travail ? Comment, nous managers pouvons-nous encourager et mettre en œuvre un comportement bienveillant ?

2) Pour changer les comportements, au-delà des chartes et des bonnes intentions, une idée est d’inclure dans la part variable du salaire, des objectifs traitant de la « qualité de la relation à l’autre », avec des critères mesurables comme par exemple des retours d’évaluation des supérieurs comme des subordonnés (les fameux « 360 degrés »). Question et échange : quelles sont nos pratiques ? Quelles marges de manœuvre pouvons-nous utiliser ?

Réflexion finale : en cette année de la Miséricorde, nous proposons de nous inspirer de Frère Samuel, de la Communauté Saint-Jean, qui a expliqué lors de conférences et dans ses travaux universitaires, « comment développer une intelligence de la fragilité et une éthique de la bienveillance en un cercle vertueux ». Cette démarche crée de la confiance : la fragilité apparaît notamment lors de la prise de risque et ne peut se dépasser que si elle est acceptée sans jugement par les autres, avec un droit à l’erreur. Ce cercle vertueux a des effets positifs sur la performance en la rendant plus responsable.

Question : Quel chemin pouvons-nous trouver pour entrer dans ce cercle vertueux ?

Jean-Baptiste et Claire Salles, Équipe Tokyo