Il n’y a pas de pouvoir sans responsabilité et pas de responsabilité sans pouvoir. Pouvoir et responsabilité, ces deux mots résonnent en permanence dans l’actualité, dans nos vies professionnelles, dans nos engagements associatifs. En tant que cadres, nous disposons d’un certain pouvoir. Comment exerçons-nous ce pouvoir ? Comment ce pouvoir engage notre responsabilité ? En quoi être chrétien modifie notre façon d’agir ?



 1er temps

La responsabilité est le devoir de répondre de ses actes, toutes circonstances et conséquences comprises, depuis l’énonciation jusqu’à la sanction éventuelle lorsque l’obtenu n’est pas l’attendu. La morale sociale, mais aussi l’efficacité impliquent que nous ayons la responsabilité des évènements sur lesquels nous avons du pouvoir. La responsabilité est donc la contrepartie du pouvoir avec un décalage temporel entre l’acte de pouvoir (une décision) et le moment d’en assumer les conséquences.

Dans ma vie professionnelle – vis-à-vis de mes supérieurs, de mes collaborateurs, de mes pairs -, de quels pouvoirs, je dépends ? De quels pouvoirs, je dispose ?
Comment est-ce que je vis le pouvoir qui m’est « imposé » ? Comment est-ce que j’exerce mon pouvoir ?
En quoi ce pouvoir me donne-t-il des responsabilités ?
En quoi ma façon d’exercer mes responsabilités me rend-elle « légitime » et plus efficace ?
Ai-je vécu des expériences d’abus de pouvoir ? Dans quelles circonstances ? Qu’en ai-je retiré ?

 2ème temps : lire la scène du Lavement des pieds (Jn 13, 1-16)

L’Ancien Testament regorge d’histoires de violence pour imposer son pouvoir. Parfois les prophètes ou les prêtres rappellent aux rois de ne pas oublier qu’ils sont serviteurs de la justice de Dieu, protecteurs attitrés des pauvres et de ceux qui sont maltraités.

Dans le nouveau Testament, Jésus garde une prudente réserve à l’égard du pouvoir. Sa royauté consiste à se mettre au service de tous et d’abord des plus pauvres. C’est ainsi qu’il réhabilite l’exercice du pouvoir.

 3ème temps

Comment ce texte éclaire-t-il la façon dont je peux exercer mon pouvoir et mes responsabilités ?

Comment puis-je être plus « au service » de ceux qui dépendent de mon autorité par l’écoute, l’exigence du bien commun, le souci de les faire grandir, etc. ?

Comment suis-je capable de faire bouger les limites et les comportements de ceux qui ont pouvoir sur moi ?

Gonzague, équipier