Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) peuvent fournir une partie de la solution mais pas de manière magique. Leur impact environnemental est loin d’être négligeable. Elles représentent 10 % de la consommation d’électricité et cette part pourrait atteindre 20 % en 2030. Les métaux rares nécessaires à la fabrication des ordinateurs et téléphones portables risquent de manquer d’ici 2030, et plus de la moitié des déchets électriques et électroniques ne sont pas recyclés.
Des marges de progrès considérables existent cependant pour réduire l’impact environnemental des NTIC (durée de vie des produits, usages raisonnés, bonnes pratiques…). Par ailleurs, les NTIC peuvent aider à réduire les impacts environnementaux dans toutes les branches de l’économie en aidant à optimiser les processus et en facilitant la mutualisation des biens matériels à travers l’économie collaborative et l’économie de la fonctionnalité (autolib, velib, etc.).
En résumé, la technologie ne peut contribuer à sauver la planète qu’à la condition de s’inscrire dans une nouvelle manière de se projeter dans l’avenir à travers l’innovation technico-organisationnelle, d’autres usages sociaux de la technique et un autre idéal du « bien-vivre ».
Bernard Perret, essayiste
Biographie en 4 dates :
- 1971 à 1976 : formation d’économiste et ingénieur
- Depuis 1993 : auteur d’ouvrages et articles sur des sujets variés
- Jusqu’en 2016 : exerce diverses fonctions dans l’administration, notamment à l’inspection générale du ministère de l’écologie
- 2018 : publie La foi chrétienne après René Girard (Ad Solem)