La Bible nous enseigne que Dieu travaille, notamment lors de la Création, et que nous sommes invités à L’imiter pour faire nous aussi une œuvre créatrice par notre travail. Le travail est bénéfique pour l’homme. Alors que les chômeurs se comptent en millions, que nombre de salariés sont pressés d’atteindre des objectifs de performance de plus en plus exigeants, comment trouver ce sens créateur du travail pour chacun ?
1/ Par ses activités chacun doit contribuer à son niveau à l’élaboration d’un bien commun.
Ce bien commun peut sembler loin de mes tâches quotidiennes. Mais Dieu intervient dans ma vie à l’échelle de la journée. Est-ce que je pense à Lui remettre ce que j’ai fait/produit chaque jour ? Est-ce que je Lui demande son avis sur les actes quotidiens que je prévois de faire ? Pour œuvrer au bien commun, il n’est pas nécessaire d’accomplir des actes héroïques mais il est indispensable que, patiemment et avec persévérance, chaque jour, je chasse ce qui contrevient à ce bien commun.
2/ Il n’est pas indispensable d’avoir des responsabilités élevées pour œuvrer de la sorte.
Plutôt que de penser « je ne peux rien faire là où je suis, mais j’ai beaucoup d’idées sur ce que je pourrais faire si j’avais un poste plus important ! », mieux vaut méditer « Tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup » (Mt 25,21). Concrètement, est-ce que je me comporte en relais des mauvaises méthodes que j’observe ou est-ce que je m’applique à me comporter autrement, à partager des informations avec celui que je perçois comme un concurrent ? À être loyal et respectueux de mes collègues dans toutes les circonstances, à faire barrage aux mensonges que j’ai identifiés, à ne pas trahir celui qui m’a fait confiance,… ?
3/ « Cherchez plutôt son Royaume, et cela vous sera donné par surcroît» (Lc 12,31).
Ai-je mis mes talents, mon intelligence au service de l’œuvre que Dieu veut accomplir en ce monde par ses serviteurs ? Ai-je à cœur d’installer une relation de service, de respect de l’autre et d’accompagnement pour grandir ensemble ? Finalement, il apparaît que ce que je produis a peut-être moins d’importance que la façon dont je le produis. Notre monde hiérarchise les positions par rapport « au quoi » ; l’attention « au comment » ne serait-elle pourtant pas plus essentielle pour bien servir Dieu ?
Catherine Coulomb