Lors de la soirée de secteur d’Angers du 16 juin dernier, nous étions une vingtaine de participants en équipe ou non pour réfléchir à l’un des sous-thèmes du Congrès « Dans les transitions, cultivons l’espérance », qui était au cœur de la rencontre de Marseille à la Toussaint 2021, 2e étape du Congrès.
D’abord, il y a les jours « avec ». Luc ingénieur à l’Ademe s’émerveille d’accompagner des projets concrets de développement de l’hydrogène comme alternative aux énergies fossiles, en particulier lorsqu’il est produit à partir d’énergies renouvelables. Il constate que tous ceux qui prennent des initiatives pour la transition énergétique ont en commun la même motivation : « je le fais pour mes enfants ». Même passion pour Jacky, directeur d’une école de la 2ème chance qui vise à former en deux ans des décrocheurs scolaires à des métiers en tension comme métalliers soudeurs.
Il y a aussi les jours « sans » car les nouvelles du GIEC sont très angoissantes et certaines perspectives de développement économique sont parfois contradictoires au regard des exigences de sobriété énergétique. Pour Clémence, c’est parfois très dur d’accompagner des patients en fin de vie. Pour Julien, manager d’équipe, les changements d’organisation permanents sont très déstabilisants.
Pourtant, l’Évangile de la tempête apaisée montre que seul Jésus peut créer un espace de calme dans les tempêtes, à condition toutefois de le prier. Dès lors, pourquoi avoir peur ? Cette expérience des apôtres nous montre aussi que nos espoirs humains même raisonnables peuvent parfois être déçus car soumis aux imprévus et transitions. Dans la foi, seule l’espérance demeure et fait vivre. Cette « belle espérance » selon le mot de saint Paul, c’est que le Christ se manifeste dès maintenant par nos mains dans le monde d’aujourd’hui et qu’ainsi « amour et vérité se rencontrent ; justice et paix s’embrassent » (psaume 85).
Jean-Luc Malgat, équipier à Angers