Avec l’accélération du digital, un certain modèle d’organisation pyramidal, basé sur la planification et le contrôle, avait déjà commencé à être remis en cause. La pandémie a achevé de le mettre à terre. Le monde actuel, devenu incertain et imprévisible, oblige les entreprises à plus de souplesse et d’adaptabilité. Cette tendance englobe et déborde inévitablement sur les relations humaines et les modes de management. Comment et jusqu’où faire évoluer les pratiques managériales pour donner plus d’autonomie aux collaborateurs (gouvernance partagée/horizontale, pratiques collaboratives et agiles, management par la confiance, entreprises libérées…) ? Outre Henri Darré (ACTE Nantes), Anne Billiet (consultante en organisation) et Claire Degueil (DRH Evanéos et consultante Syn’occo), cet atelier, organisé par Stéphanie Talevis, a fait intervenir Arnaud Edard (association Sens Collectif) qui en détaille quelques idées-clés.
Les salariés d’aujourd’hui recherchent en majorité une nouvelle expérience au travail : plus de flexibilité, plus de confiance de la part de leur hiérarchie sur leur connaissance du terrain, un meilleur équilibre vie pro/vie perso, etc.
Le défi principal de l’entreprise du 21eme siècle est de s’adapter à un monde changeant de plus en plus rapidement et brutalement. Seuls l’engagement et la coopération d’un maximum de collaborateurs permettent aux entreprises d’atteindre cette agilité.
L’engagement durable des collaborateurs n’est possible que par la motivation intrinsèque. La recherche a démontré que cette motivation est obtenue par la stimulation de trois facteurs : le développement de soi, l’autonomie et l’affiliation.
Tout le propos des entreprises horizontales (libérées, collaboratives, opales…) est d’activer ces 3 leviers. Exemples :
- Autonomie : définition d’un cadre explicite de liberté pour permettre l’initiative en sécurité
- Développement de soi : posture base du manager (des questionnements plutôt que donner des solutions)
- Affiliation : rituels de reconnaissance, gestion constructive des conflits
Arnaud Edard, association Sens Collectif