Lorsque l’on pense aux chrétiens du Proche-Orient, c’est le Liban qui vient en premier à l’esprit. Ils y représentent environ 40% de la population. De nombreux Libanais vivent également à l’étranger où ils ont constitué une grande diaspora notamment en Afrique de l’ouest. Les Libanais y contrôlent une grande partie du commerce.
Comme dans les pays voisins, les chrétiens du Liban vivent dans une situation précaire. La faible démographie, comparée aux familles musulmanes, fait diminuer leur poids dans la population totale. Le grand « frère » syrien a toujours une forte influence dans la région. Le projet de création de l’état d’Israël en 1948 a entrainé l’installation pure et simple des Palestiniens au Liban pour laisser les terres aux communautés juives souhaitant s’installer en Terre Sainte.
Selon la constitution, la présidence est toujours confiée à un chrétien maronite. Cependant la complexité de la politique libanaise a vu récemment la division des chrétiens. Le Général Michel Aoun est aujourd’hui allié au Hezbollah pro-syrien alors qu’il a combattu la Syrie dans les années 80.
Ce pays, proche de la France, en tant qu’ancien protectorat, représente bien la situation de toutes les communautés chrétiennes de la région. Un équilibre précaire et des populations dans l’expectative voire dans la vigilance au regard des troubles qui agitent l’ensemble des pays du Proche-Orient.
Antoine de Montety
membre du comité de rédaction