Joseph Thouvenel

Directeur de la rédaction de Capital Social

point de vue

L’entreprise, une collectivité humaine au service du bien commun

Quelle responsabilité pour les entreprises ?

Bien évidemment dans le secteur privé, l’entreprise doit être rentable, pour perdurer et se développer, le bénéfice étant un moyen, non un but. Collectivité humaine où chacun est appelé à participer à l’œuvre commune avec ses compétences, ses savoir-faire, ses qualités, ses défauts et ce, quelle que soit sa place dans l’entreprise.

 

Malheureusement, trop souvent, le principe de subsidiarité est oublié, une hiérarchie tatillonne venant briser le juste espace de responsabilité du salarié, quand ce ne sont pas des modes d’organisations déshumanisants, comme on l’a tragiquement vu chez Orange (France Télécom) il y a quelques années.

Du côté des salariés ou de leurs représentants, l’on peut également rencontrer le refus d’occuper son espace de responsabilité. La frilosité de certaines organisations syndicales à s’engager sur le chemin de la cogestion est très éclairante. Cogérer, comme cela se pratique couramment en Allemagne, demande d’assumer ses responsabilités y compris dans les moments difficiles. Si je siège au sein d’un conseil d’administration, je puis être amené pour le bien de l’entreprise à valider la fermeture d’un site et des licenciements.

La responsabilité de l’entreprise, c’est être ce qu’elle doit être, une collectivité humaine au service du bien commun.

Le devoir de l’entreprise est de gérer avec justice et humanité les périodes difficiles. Point de véritable communauté humaine, sans le respect des personnes dans leur double dimension physique et spirituelle.
Ce respect pour la prise en compte de la dimension vie personnelle et vie familiale, la dimension ‘bien commun’, ce “avec” et “pour” les autres, oblige à veiller au respect de tous les composants de l’entreprise, salariés, dirigeants, actionnaires, clients fournisseurs. Respect qui s’étend à l’environnement proche ou lointain de l’entreprise.

Participer ensemble à l’œuvre commune en veillant à l’usage juste de la propriété, c’est revaloriser le travail et tous ceux qui y participent, quel que soit leur statut

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