Vincent Jouve
Responsable MCC du secteur de Lyon
Jacques Hulin
Equipier MCC
Vincent Jouve
Responsable MCC du secteur de Lyon
Jacques Hulin
Equipier MCC
témoignage
Les entretiens de Valpré, “un mini-congrès du MCC”
« Faire société en entreprise, un peu, beaucoup, jusqu’où ? » Tel était le thème retenu cette année pour les entretiens de Valpré, un rendez-vous annuel réunissant à Lyon des cadres et dirigeants d’entreprise organisé depuis 2002 par la Congrégation des Augustins de l’Assomption. Vincent Jouve, ingénieur, et Jacques Hulin, banquier, relisent ensemble leur expérience de ces rencontres.
Des rencontres stimulantes en Eglise pour comprendre les évolutions de société
Vincent, membre du MCC, responsable du secteur Lyon, impliqué dans la démarche de régénération du Mouvement, apprécie ces temps d’enseignement et d’échanges : « Nous avons l’impression de participer chaque année à des mini-congrès du MCC ». Une occasion de se décentrer et d’élargir son regard à des domaines qu’il connaît moins. Les interventions sont variées : points de vue d’experts, Jean Viard, sociologue, le père Jean-Marie Petitclerc, salésien spécialiste des questions d’éducation dans les zones sensibles), témoignages de dirigeants, Alexandre Bompart, patron de Carrefour, (témoignage peut-être un peu « enjolivé » pour Jacques), celui de Jacques Olivier Abiteboul entrepreneur ou discours militant de l’ancienne ministre Elisabeth Moreno, (pour un management humain), le tout accompagné par une dimension spirituelle qui donne un sens à leur réflexion.
Pour Vincent et Jacques, ces échanges et les ateliers en petits groupes invitent les participants à approfondir le regard porté sur notre capacité à faire société en entreprise, en particulier à l’aulne des crises passées (avec une récurrence des enjeux post-Covid). Ils apprécient de réfléchir avec des gens qui cherchent à anticiper les changements à venir. Jacques évoque la présence de nombreux coachs parmi les participants, Vincent partage sa rencontre avec des gens en recherche d’emploi susceptibles d’être ainsi redynamisés.
Une nécessaire union des forces pour plus d’inclusion : pourquoi pas moi…
Conscients de la nécessité d’unir les efforts de tous, Jacques et Vincent ont été interpellés par des problématiques comme l’accueil d’étudiants ou de jeunes professionnels, ils n’ont pu rester indifférents à la question « pourquoi pas moi ? ». Le « philantrepreneur » Alexandre Mars, entrepreneur philanthrope, et Cédric Van Styvendaele, maire de Villeurbanne, les ont fait réfléchir sur le concept « d’utopie », sorte d’idéal nécessaire pour faire société. Des exemples concrets permettent d’incarner les propos et de faire découvrir des initiatives inspirantes, telle la conciergerie de quartier Lulu dans ma rue, qui relève le défi d’insérer des personnes en difficulté (SDF) sans leur appliquer les horaires classiques du salariat de 8h à 18h.
Le MCC est partenaire de longue date mais pourrait, estiment Jacques et Vincent, s’impliquer davantage dans le comité d’organisation des entretiens de Valpré. Cela permettrait de dynamiser la région lyonnaise : « Nous représentons une quinzaine d’équipes MCC actives, ce qui n’est pas rien ».
Que peut-on attendre des entreprises ?
Conscients de la difficulté croissante d’intégrer les jeunes dont les aspirations sont plus difficilement compatibles avec les exigences de ceux qui les recrutent, tous deux se montrent favorables à l’évolution du système de management dans un sens plus horizontal. Mais il est nécessaire que les missions de chacun soient précisément définies. « N’en demande-t-on pas trop aujourd’hui aux entreprises ? » s’interroge Jacques. Quel rôle peut jouer l’Education nationale alors que la baisse du niveau de connaissances des étudiants est attestée par les recruteurs ?
Propos recueillis par Solange de Coussemaker