Chantal et Patrick Degiovanni, nouveaux responsables nationaux du MCC, sont « passés à la question » lors de la journée régionale Portes de France du 16 septembre qui avait pour thème « Au service de nos frères dans nos responsabilités » : comment discerner un appel ?
Devenir – ou pas – responsables nationaux (ou régionaux, de secteur, d’équipe…), c’est une décision qui se prend à deux, dans le dialogue, le partage, mais que chacun vit à sa façon. Quelques mots qui ont jalonné notre cheminement, à l’un et/ou à l’autre, pour répondre à l’appel que nous a adressé le Mouvement.
Disponibilité. Suis-je disponible ? A priori, non. Nous avons tous notre lot d’obligations, de responsabilités – professionnelles, familiales, associatives… besoin de temps pour nous-même, aussi. Ce « non » initial peut-il être dépassé en s’ouvrant à un autre angle de vue, en sortant des sentiers battus ?
Utilité. Cet appel est l’occasion de se redemander si le MCC a toujours sa raison d’être, s’il est bien au service de ses membres, de l’Eglise, de la société. L’occasion aussi de revisiter, de réinterroger mon engagement dans le Mouvement.
Plaisir. Le plaisir, c’est essentiel. C’est une affaire de goût, plus que de certitudes. Prendre cette responsabilité, est-ce davantage une « charge » ou une « responsabilité », un « sacrifice » ou un « don », des « contraintes » ou un « engagement » ? En suis-je capable, d’abord ? Ici, il faut faire confiance à celui (Celui ?) qui appelle… et se rappeler qu’au MCC, on ne travaille pas tout seul. Le MCC a le goût de ce qu’on ne peut pas faire tout seul.
Liberté. Pas seulement celle de dire oui ou non. Pourquoi moi plutôt qu’un autre ? On n’est pas appelé parce qu’on est une personne formidable mais parce qu’il y a besoin de quelqu’un, là, maintenant. C’est plutôt libérant : on fait avec ce qu’on est. Dieu fait avec ce qu’on est. Quand on a rien à prouver de spécial, on n’est pas prisonnier d’une image, on est libre pour agir. Ça décentre, on peut s’occuper d’autre chose que de soi. L’appel, une chance d’avancer dans la liberté.
Chantal et Patrick Degiovanni