Comme les lecteurs fidèles de la Lettre internationale le savent bien désormais, nous participerons à la prochaine CIT. La délégation du SIIAEC s’organise actuellement : tout membre du MCC peut se manifester auprès d’Anne-Béatrice Pernaud pour intégrer l’équipe qui y participera, à un moment ou à un autre, entre le 28 mai et le 12 juin 2014.
En plus des travaux récurrents, toujours à l’ordre du jour, notamment en ce qui concerne le suivi de l’application effective des textes par les différents pays, les thèmes spécifiques mis cette année au programme sont :
— le renforcement de la lutte contre le travail forcé
— la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle
La lutte contre le travail forcé fit l’objet de conventions dès 1930. Le Bureau international du Travail (BIT) considère qu’il y avait encore en 2012, près de 21 millions de personnes dans cette situation (1,5 ‰ au sein de l’UE, 4 ‰ en Asie). La traite de personnes et les nouvelles formes d’esclavage qui se développent, méritent attention : par rapport au XXe siècle, on bascule partout dans le monde, vers une responsabilité croissante des particuliers et des entreprises.
La commission qui traitera le deuxième thème, aura pour objectif d’élaborer cette année une recommandation : elle correspond au 1er niveau de référentiel officiel, celui qui permet de pointer les manquements au travail décent. L’économie informelle est suivie à l’Organisation internationale du travail (OIT) depuis 1972 avec de grands apports méthodologiques et statistiques depuis 2002 : ses conséquences humaines (non couverture sociale, impact sanitaire, …) et sociétales (paupérisation et exclusion) motivent les gouvernements, en particulier depuis les « printemps arabes ».
Ayant abordé en équipe MCC la question de la distinction emploi/travail, chacun a pu constater, surpris, que l’informel était à sa porte…
Anne-Béatrice Pernaud,
secrétaire générale du SIIAEC