Il y a mille et une façons d’évoquer les délocalisations industrielles, la précarité qui touche les chômeurs de longue durée. Des œuvres suscitent l’éveil des consciences et stimulent l’action citoyenne. Pour ses 30 ans l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) a choisi le théâtre pour toucher un large public.
La pièce « Un emploi nommé désir », d’une durée d’une heure et interprétée par des comédiens professionnels est jouée ce 26 février 2016 à Angers (voir la bande annonce). Au cinéma, le journaliste François Ruffin (fondateur et rédacteur en chef du journal trimestriel Fakir qui se présente comme le « journal fâché avec tout le monde ou presque ») joue sur un autre registre réussi, entre humour, sinon bluff, et militantisme. Il raconte une histoire, un véritable piège tendu au groupe de luxe et de médias LVMH de Bernard Arnault. De quoi ravager son image.
Dans un documentaire « anti-pédagogique » l’auteur réalisateur déploie ses talents de perturbateur pour se mettre au service de salariés du Nord, licenciés lors du démantèlement de l’ancienne usine Ecce venue du groupe textile Boussac-Saint-Frères. Le film est découpé en plusieurs actes nourris de péripéties nombreuses, façon Michaël Moore: de l’intervention lors de l’assemblée générale du groupe LVMH à l’épilogue qui pose diverses questions, comme celle de la suite pour la famille au centre de cette comédie documentaire, après le tournage.
« Merci patron ! ». Quand le rire est le début d’une action qui écorne l’oligarchie économique et médiatique.
[/Robert Migliorini/]
Merci patron ! Documentaire de François Ruffin
Sortie en salles le mercredi 24 février – France (1h24)