Cette assemblée interactive a mis à contribution 3 acteurs qui ont témoigné de leurs expériences, partagé leurs points de vue, débattu de leurs divergences et répondu aux questions de la salle : Arnaud Poissonnier, co-fondateur du site de crowdfunding Babyloan, Cédric Tixier, professionnel de la gestion d’actifs dans un grand groupe bancaire et Laurent Chéreau, chargé de communication à la SIDI, filiale du CCFD-Terre Solidaire.


Le microcrédit cible les personnes qui n’ont pas accès au crédit bancaire classique par manque de ressource, de garantie, de connaissance des arcanes du système bancaire ou encore parce que le montant emprunté est trop faible. Un microcrédit se définit par montant de 50 à 5 000 euros (en moyenne 3 000 en France), une durée courte (jusqu’à un an) et un taux d’intérêt souvent élevé (taux moyen de 26 % par an).

Son objet est souvent de créer une activité d’autosubsistance, en permettant de se « prendre en main ». Le taux d’échec de microcrédit est de 10 % maximum. Le microcrédit cible les populations pauvres (en France, souvent pour des personnes en fin de droits) mais pas les indigents : il ne s’agit pas de don ou d’aide humanitaire. La première institution de microcrédit, la Grameen Bank, a été créée par l’économiste et entrepreneur bangladais Muhammad Yunus en 1976, ce qui lui valut le prix Nobel de la paix en 2006. Il est surnommé le « banquier des pauvres ».

Le crowdfunding consiste quant à lui à associer le grand public aux actions de microcrédit via les nouvelles technologies, et ainsi démultiplier la collecte. Babyloan met en lien direct les parrains bienfaiteurs avec les porteurs de projets. La connexion des gens entre eux est permise par les nouvelles technologies.

[/Laurent Flipo, animateur /]