Du contexte, tout est connu : après un feuilleton politique qui a rebattu toutes les cartes, c’est la première rentrée de la présidence Macron, dans un environnement parlementaire et social inédit et avec les premiers dossiers difficiles à gérer. Les mesures annoncées dans le champ du travail et de l’emploi devraient avoir des conséquences importantes sur le moyen terme, sans qu’il soit possible aujourd’hui d’en estimer les résultats notamment sur la qualité de la vie au travail. La conjoncture économique s’améliore sensiblement, une nouvelle dynamique européenne semble possible, tout concourt à penser que notre société va connaître une nouvelle accélération des changements. Et pour autant, il est impossible de ne pas voir que ces perspectives risquent de laisser béantes, voire d’aggraver encore, des fractures sociales que nous ne parvenons pas à réduire.
Et si le MCC avait un rôle, même modeste, à jouer précisément sur ce point ? Ce n’est pas le hasard qui a présidé au choix du thème d’expression par le Conseil National : Réenchanter le travail ; pour quelle société ? Car nous avons choisi le terrain sur lequel nous avons une vraie compétence. Nous avons l’habitude de réfléchir en équipe sur les réalités au cœur du travail, nous partageons des situations difficiles voire douloureuses, mais nous voyons aussi les prises de conscience qui se produisent dans les milieux professionnels, nous observons et nous participons à des décisions, personnelles et collectives, qui sont porteuses d’espoir. À juste titre nous pouvons développer et confronter nos analyses et nos propositions pour participer aux débats sur les dysfonctionnements et les voies de progrès dans le champ du travail. Le numéro de Responsables en préparation, consacré au thème d’expression, est une première contribution, surveillez sa publication à la mi-octobre !
Ainsi, au moment où une énergie renouvelée s’empare de l’action politique, le MCC veut porter son attention, au plus près du terrain, aux enjeux des évolutions du travail pour notre société. Cela fera-t-il de l’année qui commence un cru exceptionnel ? À nous de jouer notre partition…
[/Christian Sauret, membre du comité de rédaction,
ancien responsable national/]