Ce livre est d’abord destiné aux personnes qui, dans la vie professionnelle, mais aussi non-professionnelle, se sentent menacées par le burn-out. Il s’adresse aussi à ceux qui vivent à côté de ces personnes, donnant des pistes de mesures préventives et aidant à comprendre les circonstances qui peuvent engendrer le burn-out.
Anselm Grün, moine bénédictin et théologien, rapporte dans ce livre de nombreux témoignages de personnes en situation de burn-out, qu’il accompagne psychologiquement et spirituellement. Des mots reviennent de façon récurrente, tels « image », « rituels », « énergie », « épuisement » et d’autres encore. Les images, qui peuvent être motivantes ou pathogènes, celles qui remontent de l’enfance ou qui viennent à l’esprit pour évoquer le présent ou qui font rêver ou redouter l’avenir. Les rituels, pour créer des pauses dans nos vies trépidantes, pour se donner le temps, pour savoir fermer la porte aux soucis du travail quand on a fini sa journée et en ouvrir une autre pour être pleinement disponible à ses proches.
L’un des sous-titres de l’introduction résume assez bien l’esprit du livre : « avoir recours à ses propres forces afin de se prendre en charge soi-même ». Mais un sous-titre ne rend pas compte de toutes les analyses, les mises en garde, les recommandations qui jalonnent le texte, conçues en fonction de la diversité des situations et des tempéraments.
Anselm Grün sait aussi susciter l’attention, en changeant de tonalité, par exemple par telle remarque linguistique ou en ouvrant des perspectives sur la dimension spirituelle sans laquelle ce livre n’existerait pas.
Dans un premier moment, le lecteur pourrait se dire qu’il connaît tout cela. Qu’il essaye pourtant de suivre modestement le chemin proposé par Anselm Grün pour redécouvrir ce qui constitue son socle personnel.
Arnaud Laudenbach
Du burn-out au flux de la vie
Anselm Grün, Éditions Salvator 2017, 154 pages -16 €