Questionner pour donner du sens
- Questionner parce que chacun a besoin de comprendre sa mission pour donner du sens à son travail et à celui de ses collaborateurs.
- Questionner, pour entrer dans une démarche constructive et collaborative.
- Comprendre les enjeux et les orientations stratégiques de son entreprise pour être à même de donner du sens aux actions et aux projets engagés. Ne pas se laisser guider par des indicateurs de court terme, comme seul moteur de nos actions.
- Avant de confier une tâche, prendre le temps d’expliquer son contexte et sa finalité, sans penser que c’est un temps perdu (« je ne t’explique pas, je n’ai pas le temps »).
Respecter toutes les formes de travail
- Regarder chaque personne indépendamment de son statut, son prestige social ou sa rémunération.
- Reconnaître la richesse de chaque métier. Ils contribuent tous à la vie de la cité.
- Recruter en encourageant la diversité des parcours professionnels et des générations.
- Discerner les chances et les risques des nouvelles formes de travail (lignes hiérarchiques courtes, télétravail, co-working ou travail en réseau).
- Agir pour la valorisation économique et sociale du travail non salarié, domestique ou associatif.
Ne pas demander un travail que l’on ne ferait pas soi-même
- Le travail de chacun mérite respect et bienveillance. Si je donne une tâche c’est qu’elle est nécessaire.
- Déléguer en faisant confiance au sens des responsabilités et du travail bien fait. Dépasser la crainte que les collaborateurs ne « sachent pas faire », et savoir les soutenir lorsque la pression est trop forte.
- Ne pas fixer d’objectifs que l’on sait inaccessibles.
- Ne pas créer d’urgences artificielles, par défaut d’anticipation ou en imposant un délai trop court. Anticiper les demandes aux collaborateurs. Organiser un plan de charge respectueux de chacun.
Humaniser les évolutions du travail
- Considérer la contribution de chacun dans la création de valeur. Mettre de l’humain dans la rationalité des processus automatisés, digitalisés et normés.
- Conduire les transformations en veillant aux salariés et à l’impact écologique. Être partie prenante de la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise. Mettre la transition écologique au cœur de nos actions.
- Faire preuve de réalisme face aux métiers qui disparaissent. Accompagner tous les salariés en particulier les plus fragiles et s’impliquer dans les actions de reconversion.
- S’efforcer d’exercer une vigilance éthique pour comprendre les évolutions du travail (métiers de demain, manières de travailler).
Parier sur la créativité
- Encourager initiative et prise de risques. S’appuyer davantage sur l’intelligence collective.
- Reconnaître le « droit à l’erreur » comme méthode de progression. Oser s’exposer davantage, éviter l’auto-censure, créer un environnement bienveillant, où l’on ne sent pas jugé ni « évalué », est une condition nécessaire au développement d’une culture d’initiative.
- Susciter la concertation et le débat dans les équipes pour faire émerger des idées nouvelles et diminuer les résistances.
- Penser les organisations, les produits et les services dans le souci de maîtriser l’empreinte écologique : consommation d’énergie, stockage numérique, co-voiturage, etc.
Partager ses richesses
- Écouter et accompagner ceux qui sont en questionnement sur leur évolution professionnelle.
- Partager les informations, son savoir et savoir-faire pour faire grandir les collaborateurs et enrichir les projets.
- Mettre son expérience à disposition de ceux qui recherchent un emploi, les aider à rédiger un CV, à se présenter et ouvrir son réseau.
- Valoriser les compétences acquises hors du milieu professionnel (engagement associatif, politique, artistique, sportif, etc).
Donner l’exemple
- Témoigner par l’action, faire soi-même ce que l’on dit.
- Manager c’est être au service des autres et du projet collectif, c’est prendre les décisions en gardant en tête ce souci de service et en assumer les responsabilités.
- Ne pas chercher le pouvoir pour lui-même ni être prêt à tout pour le conserver : « As-tu de l’autorité ? Sois saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à tes intérêts personnels » (in Gaudete et exsultate, pape François, mars 2018).
- Reconnaître et valoriser la contribution de chacun. Ne pas s’accaparer un travail que nous n’avons pas réalisé.
- Savoir admettre ses vulnérabilités ses maladresses et ne pas attribuer ses erreurs aux autres.
Dire bonjour le matin
- Prendre le temps de dire bonjour : c’est avoir de la considération pour chaque personne quelle que soit sa place et sa fonction. Hôtesse d’accueil, agent d’entretien, coursier, collègue qu’on n’a pas choisi, ils contribuent à un quotidien plus vivant et des relations plus fluides.
- Dire bonjour, c’est regarder la personne derrière le collègue, prendre le temps de faire le tour des bureaux et ne pas lancer un bonjour automatique sans regarder les visages.
- Dire bonjour, c’est offrir un sourire, éclairer le quotidien de la vie professionnelle.
- Dire bonjour c’est garder les yeux ouverts sur ce qui nous entoure. Ne pas rester centrés sur notre propre mission ni ne regarder que « vers le haut » (la hiérarchie).
Être fier de son travail
- Croire en ce que l’on fait, être conscient et fier de sa propre contribution.
- Célébrer les succès, dire merci pour le travail bien fait, prendre le temps de se réjouir des principales réalisations avec les collaborateurs et tous les contributeurs.
- Avoir la lucidité d’envisager un changement, une mobilité face à une situation bloquée, pénible ou risquée pour soi-même et les autres.
- Inviter son travail dans sa prière. Notamment relire le chemin parcouru.
Savoir déconnecter
- Résister au travail à l’excès, à la trop grande perméabilité des frontières entre vie professionnelle et vie privée.
- Ménager des temps de pause ou de socialisation propices aux relations et à la motivation des équipes.
- Respecter la déconnection des autres. Éviter d’envoyer à ses collaborateurs des mails le soir ou le week-end, sauf urgence.
- Valoriser auprès de ses équipes un temps de travail efficace. Refuser la course à qui travaille le plus tard.