Le 1er mai, jour de ses 35 ans, Céline évoque son parcours sur fond de défilé, attablée à un café dans le 7e arrondissement de Lyon. Partageant son temps entre Valence qui l’a élue à son conseil municipal, et la capitale des Gaules où elle travaille, elle ne conçoit pas de couper sa vie en tranche et trouve au MCC le moyen d’unifier ses différents domaines d’investissement.
Ses attaches sont parisiennes mais l’étranger et la province ne lui sont pas inconnus. Après des études de logistique en Bretagne, elle séjourne en Allemagne puis à Taïwan où elle découvre la face internationale de la supply chain. Son premier job la mène en 2008 à Hénin-Beaumont dans une plateforme logistique, tandis qu’elle intègre une première équipe JP à Arras. Mutée à Valence, ville dynamique, elle élargit son regard de fille issue d’une famille ouverte à la réflexion. Entre l’Église et la cité, elle a de quoi faire, passant de la paroisse au diocèse en fonction des besoins. Elle y prend la responsabilité de l’organisation des JMJ de Rio. Reprenant ensuite une formation en achats, elle participe en 2014 à la campagne municipale. Devenue conseillère municipale déléguée à la petite enfance puis aux sports et aux équipements de quartier, elle découvre des activités aussi denses que passionnantes de la vie d’une élue locale qui lui permettent de développer des qualités humaines bien utiles dans sa vie professionnelle. Et apprend la complexité de la gestion d’une collectivité.
Tandis que Gilets jaunes, travailleurs et syndicats défilent dehors, elle partage ses réflexions sur le bien commun, sur les problématiques des premiers qui lui sont familières, notamment la distance entre pouvoir parisien et local. Elle a toujours voulu réfléchir sur la question du travail au MCC mais précise : « je ne me divise pas, je le fais aussi bien à travers le prisme chrétien que le prisme citoyen. Je n’ai pas de convictions figées mais j’aime débattre ; je reconnais que c’est une chance et une difficulté, que le Mouvement m’aide à réfléchir ». Aujourd’hui elle est de nouveau dans une équipe JP très riche, animée par un prêtre travaillant dans une entreprise privée, et a intégré l’équipe de secteur où elle découvre la vie du mouvement en dehors d’une équipe. Sur l’avenir, elle ne se prononce pas, sait seulement qu’elle terminera prochainement son mandat municipal à Valence mais ne se présentera pas à Lyon car elle ne connaît pas assez la ville et ses problématiques. Pour l’instant elle se consacre (depuis 2017) à Zolpan entreprise de fabrication et de distribution de peinture dans laquelle elle est élue au comité social et économique (CSE). Elle pourra enrichir de son expérience d’élue les réflexions du MCC sur la démocratie dans l’entreprise.
Solange de Coussemaker