« Nous vivons dans un monde où il faut être compétent et avoir du succès […] Le risque est de créer un monde qui ne loue que la force et la compétence. L’homme occidental contemporain est enfermé dans une peur croissante qui consiste à croire que, pour être accepté par les autres, il faut être « acceptable » (Jean Vanier).
Dans un monde qui loue la performance, interrogeons-nous sur nos limites. Ne sont-elles pas source de fécondité ?
– 1er temps – Quelle place pour la vulnérabilité dans la société ?
Est-ce que je me sens parfois poussé à cacher mes fragilités pour répondre à la « norme » ? Ai-je peur d’avouer mon ignorance, de reconnaître que quelque chose est au-dessus de mes capacités ?
Comment est-ce que je perçois la place des personnes vulnérables dans notre société ? En entreprise, comment est-ce que je considère les « moins forts » et leur donne une juste place dans mon équipe ?
– 2e temps – La vulnérabilité : faiblesse ou force ?
« Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co 12, 10).
« Dieu ne sauve pas l’homme de sa vulnérabilité, il le sauve dans sa vulnérabilité » (Xavier Thévenot).
Y a-t-il des situations où je suis particulièrement vulnérable ? Est-ce quand je contrôle tout ou quand je m’abandonne ? Pourquoi est-ce parfois si difficile de déposer les armes, de se mettre à nu ?
Est-ce que je reconnais dans ma fragilité, un lieu privilégié où Dieu se donne et me fait grâce ?
C’est dans la fragilité et la vulnérabilité que Dieu se révèle en Jésus-Christ, en assumant pleinement la condition humaine. Comment cela résonne en moi ?
3e temps – La vulnérabilité comme condition d’une relation vraie
« Il n’y a pas de plus grand bonheur que de n’avoir plus besoin de prouver quoi que ce soit à personne, mais d’être aimé tel que l’on est » (Jean Vanier).
Ai-je déjà été confronté à la vulnérabilité d’une personne porteuse de handicap, d’une personne âgée, d’un bébé ou d’une personne malade ? Quelle joie ai-je gardée ? Quelle difficulté ai-je rencontrée ?
Accueillir sa fragilité pour entrer en relation. Est-ce que je perçois mes limites comme une chance de partage, de réciprocité, pour aimer autrui ?
Isabelle et Charlotte, équipe l’Impromptu – JP Paris