L’articulation des huit principes de la doctrine sociale de l’Église retenu par le MCC est présentée par le schéma ci-dessous. À la base du schéma, la dignité de la personne humaine est posée comme socle. Elle reflète le choix du Christ révélant la dignité des enfants de Dieu pendant toute sa vie jusqu’à sa mort. Avec Lui, elle pointe vers l’option préférentielle pour les pauvres : leur dignité dépend de la mise en œuvre des sept autres principes. Elle est bordée d’un côté par le principe de subsidiarité, de l’autre, par le principe de solidarité. Ces deux principes sont complémentaires : selon le principe de subsidiarité, toute décision doit être prise par les parties prenantes qui en assument la mise en œuvre et la responsabilité. C’est pourquoi ce principe est intimement lié au principe de participation, autre expression de la dignité de la personne humaine dans la sphère politique et économique. Mais la décision n’est justifiée que si elle engage la solidarité avec d’autres groupes. Certes le principe de subsidiarité garantit l’autonomie des groupes qui décident au plus près du terrain, mais sa mise en œuvre n’est justifiée qu’en visant une solidarité plus grande.
Au centre du schéma, le principe de justice est posé comme en équilibre sur l’option préférentielle pour les pauvres, sommet de la dignité, appuyé d’un côté sur la subsidiarité (et la participation) et de l’autre la solidarité, équilibrant bien commun et destination universelle des biens. En d’autres termes, aux yeux de l’Église, toute initiative est considérée comme juste si elle respecte les pauvres, encourage leur initiative et se montre solidaire. La subsidiarité et la participation doivent de plus viser le bien commun, c’est-à-dire « le bien du nous tous », horizon jamais atteint du politique. De même, la solidarité n’est réelle, que si elle met en œuvre la destination universelle des biens, condition matérielle de la justice sociale. Une présentation plus développée est disponible dans le livret « Expérimenter la doctrine sociale de l’Eglise avec le MCC ».