- Mon premier contact avec le MCC fut un calendrier adressé par mon prédécesseur et ami Bertrand Hériard-Dubreuil sj : des dates et des sigles – BN, EN, CN, APN – assortis des mentions “au vert” ou en “visio” voire en “visio focus”, “en présentiel” après ou avant “régénération”. La suite de tous ces “N” différenciés m’a fait craindre une dérive sectaire !
- Un deuxième contact fort heureusement fut plus incarné : une rencontre heureuse avec les nouveaux responsables nationaux, Jean-Baptiste et Claire Salles – compétence, expérience et enthousiasme assurés. C’était lors d’une session/pèlerinage entre Loyola et Javier sur les pas d’Ignace et de François Xavier. Nous étions là en terre ignatienne. Je m’y retrouvais, heureux de rejoindre un mouvement que je savais résolument ancré dans le quotidien d’un ensemble de professionnels.
- Un troisième contact m’en a confirmé la réalité. Il m’a été donné de participer à la session annuelle destinée à des jeunes professionnels, des “JP” pour les intimes. Elle est intitulée “Repenser mon boulot les pieds dans l’eau…”, c’est à Penboc’h au bord du golfe du Morbihan. J’y ai rencontré, côtoyé et accompagné une trentaine de jeunes, hommes et femmes, pleinement engagés dans l’exercice de leurs premiers métiers. Temps de réflexion, temps d’échanges, témoignages, rencontres, lectures… tout leur a permis un intelligent recul sur le sens et les conditions de leur travail. Une session pertinente organisée par le MCC en collaboration avec Magis et CVX ; pour moi, une entrée concrète dans une action du mouvement.
- Enfin, j’ai participé à mon premier “BN au vert”, entendre Bureau National en dehors des locaux parisiens. J’y ai rencontré, non des sigles, mais de vraies personnes en chair et en os engagées et attachées à servir le MCC. Je mesure la chance et le privilège de faire partie de cette équipe. Nous étions douze, comme Ceux mieux connus, avec une ardente volonté commune.
Nous désirons qu’au MCC l’on ose, sans tiédeur aucune, désigner le Christ pour qu’il soit connu, reconnu, rencontré. À l’heure où “l’humain” et ses “valeurs” s’avèrent revendiqués, comment ne pas le regarder LUI, notre seul Seigneur. Il n’a voulu ni établir un culte, ni prêcher une morale juridique. Il n’a voulu s’essayer en aucune philosophie supérieure, ni pousser à quelque ascèse mystique. Mais il est venu promouvoir et sauver le meilleur dans l’homme. Il sait, nous le croyons, rejoindre et conforter chacun dans son travail, comme il abordait, sur les rives du lac de Galilée, les pêcheurs dans leur quotidien, lavant leurs filets.
P Charles Hervieux, sj
Nouvel aumônier national