La session, qui s’est tenue le 23 janvier, ouvrait sur un constat simple : les manières de vivre l’Église sont en pleine évolution
Il nous arrive d’éprouver le sentiment d’une distorsion entre ce qui se vit dans les communautés chrétiennes et les discours officiels. Souvent nos propositions, comme nos pratiques, sont le fruit de l’urgence, décidées en fonction d’un contexte immédiat. Or elles sont porteuses d’une théologie et peuvent être le signe d’évolutions profondes qui mériteraient réflexion, ou qui tout au moins, invitent à une recherche de cohérence dans la fidélité à l’Évangile et à la mission de l’Église.
Le Père Nicolas de Brémond d’Ars, sociologue, chercheur associé au Centre d’Études Interdisciplinaires des faits religieux (EHESS) a guidé notre réflexion. Il nous a notamment aidés à changer notre regard à partir d’une lecture des textes de l’Apocalypse. Il y a des éléments de la vie dans notre société qui interrogent profondément notre être chrétien. Par exemple, les évolutions de la vie de couple, de la vie en entreprise ou de la vie économique ; en tout cela, il y a des interactions avec la vie religieuse.
Devant ces domaines, notre première lecture est d’ordre moral. Le texte biblique nous invite à un renversement : nous situer du côté de Dieu, quitter l’instant présent pour nous inscrire dans l’épaisseur du temps.
Une session qui, bien sûr, n’apporte pas de solutions immédiates, mais qui offre un nouveau niveau de lecture, ouvrant peut-être ainsi à une espérance.
Christian Mazars