En ce début d’année 2017, je souhaite honorer la mémoire d’un ami jésuite dont le souvenir m’est cher, Michel Bureau.
Michel était un gaillard d’un mètre quatre-vingt-dix, avec une moustache digne d’un sergent de l’armée des Indes. Nous étions en 1984, il était notre aumônier à Sciences-Po. Cet été-là, il conduisait un pèlerinage étudiant sur les chemins de Compostelle, entre Brioude et le Puy-en-Velay.
Notre troupe sympathique approchait de la cathédrale du Puy, lorsque nous vînmes à croiser un autre groupe, chantant des cantiques et précédé d’un prêtre en soutane. Ce prêtre s’approche de Michel et lui demande tout à trac : « De quelle tendance êtes-vous ? ». Et Michel de répondre crânement : « Catholiques ! ».
Cette anecdote résonne avec force dans ma mémoire à l’heure où nous voyons de plus en plus fréquemment notre religion évoquée dans la presse comme une référence identitaire, culturelle, voire politique.
Catholique, cela veut dire universel. Merci à Michel de me l’avoir appris.
Toute l’histoire sainte est un chemin du particulier jusqu’à l’universel. Et si nous, catholiques de France, avons une identité à proclamer c’est bien cette universalité de notre Église que nous réaffirmons chaque fois que nous disons le Credo.
En cette année électorale, les évêques de France nous appellent à « retrouver le sens du politique ». En réponse à leur appel, le MCC prendra part au débat public en organisant, avec d’autres mouvements d’Église, des réunions d’échange sur les enjeux des élections à venir.
Il apportera sa parole dans le champ qui est le sien, celui du travail, en se fondant sur les valeurs de bien commun, de solidarité et d’universalité que nous enseigne la doctrine sociale de l’Église.
Patricia et moi vous souhaitons à tous une excellente année 2017, au cœur du mouvement.
Tristan Lormeau, responsable national