Depuis plus de trente ans, Claire et Jean-Baptiste Salles ont le MCC chevillé au corps ! Attirés par la pensée ignatienne, c’est à Aix-en-Provence en 1991, par une rencontre quasi-fortuite, que Claire et Jean-Baptiste le découvrent. Chaleureusement accueillis dans le Mouvement, ils ne l’ont plus quitté.
Dès leur adhésion, les Salles sont successivement responsables d’équipe à Aix, responsables de secteur à Nogent-sur-Marne et coresponsables de région à Lille au moment du Congrès de 2001. Puis c’est le virage à l’international pour la carrière de Jean-Baptiste dans un grand groupe français international. De Shanghai à Tokyo, en passant par Casablanca et Francfort, ils créent et animent à chaque mutation une, voire deux équipes MCC ! Appelés en 2011 entre deux expatriations par Patrick et Chantal Degiovanni au Bureau National, ils y sont chargés de la communication et assurent le relais de l’Anjou et du Nord ainsi que la représentation de l’étranger.
Dans chaque pays, la paroisse francophone a été le vecteur des équipes MCC. « Nos prêtres francophones furent nos accompagnateurs, sauf en Chine où faute de prêtre sur place, l’accompagnement se fit à distance par Remi de Maindreville, alors aumônier national du MCC ». Les problématiques des réunions d’équipe à l’étranger étaient pour 1/3 professionnelles (notamment sur les différences culturelles), 1/3 personnelles (équilibre travail/famille, éloignement de son pays) et 1/3 spirituelles (les relations avec l’islam au Maroc, avec le protestantisme en Allemagne). La vie d’équipe a permis à Claire et Jean-Baptiste de créer rapidement des amitiés fortes et durables. « Avec le recul, c’est bien aussi de changer d’équipe, comme nous avons dû le faire tous les 3-4 ans, pour casser des habitudes, recréer et accueillir. Mixer les équipes, c’est se décentrer et éviter le quant à soi ». Un constat : depuis l’étranger, le MCC national semble loin et l’appartenance au Mouvement n’est pas évidente, mais l’expérience est toujours appréciée des équipiers car elle répond à un réel besoin.
De retour à Paris depuis quelques mois, Claire et Jean-Baptiste n’ont pas encore intégré d’équipe mais ils se sont investis dans le mouvement de régénération du MCC en secondant Cécile et Martin Lesage pour la communication. La communication écrite est en effet le domaine de prédilection de Claire qui a créé son entreprise de conseil en communication interne en 2011.
Alors, quel avenir pour le MCC ? « En responsabilité, que ferait le Christ à notre place ? Le MCC doit être courageux pour rester ouvert au monde. Il doit être à l’écoute des fragilités et des enjeux de société pour que les personnes qui ont des décisions à prendre là où elles sont (entreprises, associations, sociétés à mission, économie sociale et solidaire, etc.) puissent les prendre avec discernement. On s’imprègne et on discerne », précise Jean-Baptiste. Pour Claire, « le MCC répond à un vrai besoin dans un monde qui va très vite. La vie d’équipe aide à prendre du recul une fois par mois et à choisir une posture de chrétien dans sa vie quotidienne ».
Sylvie de Roumefort, responsable éditoriale