Face à l’urgence écologique et sociale à laquelle nous sommes confrontés, Simon, jeune pro du MCC, a décidé d’accorder plus de temps et d’énergie au service de la transition. L’appel du pape à la jeune génération, au travers de la rencontre « l’Économie de François », a résonné en lui. Pour le prochain numéro de Responsables (réception début février pour les abonnés), et en avant-première pour les lecteurs de cette newsletter, il détaille ses impressions, de retour de ce sommet numérique.
“Convaincu que le partage des connaissances et l’entraide sont essentiels pour réaliser la transition, je me suis parfois senti seul face à l’ampleur des transformations à accomplir. Le rassemblement d’Assise m’a offert à cet égard l’opportunité de rencontrer des jeunes de tous horizons, qui s’engagent pour créer un monde durable. J’ai eu la chance d’y représenter le MCC et, aux côtés de 2 000 autres jeunes, j’ai été intégré, dès mon inscription, dans un des 12 villages (sous-groupe de travail) intitulé « Vocation and Profit » dont le but est de s’interroger sur notre vocation et la recherche de sens dans notre travail.
Avec l’arrivée de la pandémie mon projet de rejoindre Assise en train et à vélo s’est évanoui. Puis l’organisation a annoncé un report de la rencontre du mois de mars à celui de novembre. Loin de se décourager, les villages se sont organisés et ont proposé de nombreuses rencontres en ligne et webinars pour nous permettre de mieux cerner les problématiques. Fin août, la nouvelle est tombée : finalement ce sera un événement entièrement virtuel au milieu du deuxième confinement.
Sur trois demi-journées nous avons pu écouter des personnes inspirantes comme Kate Raworth (« Nous sommes tous des pays en voie de développement »), Vandana Shiva (« Une économie d’abondance : comment favoriser un développement en partant du bas ? ») ou encore Muhammad Yunus (« Finance et humanité : une route vers une écologie intégrale »). Vivre aussi des temps de méditation, des pauses musicales, et suivre quelques épisodes narrés de la vie de saint François. Malgré la distance, l’atmosphère était énergisante et pleine d’espérance.
Quelques jours plus tard, j’ai pu retrouver le chapitre regroupant les participants français en visio-conférence pour faire connaissance, échanger sur notre ressenti par rapport à cette expérience et partager des actions que cela avait pu nous inspirer. Si tout va bien, notre prochain rendez-vous aura lieu au printemps au Campus de la Transition afin notamment d’envisager des manières d’essaimer cette nouvelle vision de l’économie et du monde.”
Simon Lallemand, équipier à Paris, membre de l’équipe JP France