Inviter les équipes à se mélanger… Ça n’était pas gagné d’avance… 24 équipes inscrites, plus encore quelques équipiers en solo, sur 2 soirées (15 et 23 mars 2023), en pleine période de grève des transports, réparties sur 6 lieux différents (et finalement 5 parce que le détenteur de la clef pour ouvrir le 6ème s’est retrouvé coincé par la grève), avec la mise en place en dernière minute de deux équipes brassées en visio pour permettre au plus grand nombre de participer. Et ça a marché, dans la joie et la bonne humeur !
Sur certains lieux, les équipes se sont scindées en deux et mélangées avec une autre équipe, soit JP, soit de plus de 35 ans. Sur d’autres, les groupes se sont formés avec des équipiers de tous horizons et de tous âges. À chaque fois, le programme était le même : écoute mutuelle et partages autour du thème « Quelles boussoles guident mes choix professionnels ? » (voir article sur la vie d’équipe) – lui-même préparé par une équipe brassant des JP et des 35+ quelques semaines plus tôt – ; puis la prière et le dessert tous ensemble.
Je crois que vivre une vie d’équipe avec d’autres membres que les équipiers habituels permet évidemment de découvrir d’autres parcours de vie, qui peuvent nous intéresser et nous aider personnellement ; et c’est aussi une belle occasion pour chacun d’être, soi-même (parfois sans le savoir), un témoin d’espérance envers ces compagnons d’un soir.
C’est également un moyen facile de rencontrer le reste du mouvement, pour éviter l’entre-soi (l’un de ces freins dont nous avons parlé au Congrès de Nantes), ou pour dynamiser une équipe qui souffre. Or, « si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui… » ; à nous tous de veiller sur les autres membres du MCC.
Enfin, cette expérience, parfait complément à la vie d’équipe classique, révèle en creux les bienfaits que nous recevons quand une équipe va bien, qu’elle chemine depuis plusieurs mois ou années, et que la confiance et la fraternité permettent des échanges en vérité, des prises de conscience, des décisions difficiles, etc.
Si les soirées en équipes brassées vécues en mars à Paris ont été si fraternelles, c’est parce que nous nous sommes aussitôt offerts cette écoute bienveillante : ne minimisons pas la valeur de ce véritable trésor !
Bénédicte Simonneau, responsable de la région Paris Saint-Denis