La 94ème rencontre des Semaines sociales de France (SSF) s’est déroulée du vendredi 27 au dimanche 29 novembre 2020 en 100 % numérique autour du thème « Une société à reconstruire – Engageons-nous ! ». Mais les personnes présentes sur les plateaux ou à distance, aux Etats-Unis ou en Allemagne, étaient bien réelles. Engagées dans leur domaine, religieux, politique, intellectuel, économique… elles nous ont donné à voir la force de l’engagement comme un marqueur de leur parcours. N’est-ce pas là la marque de fabrique des Semaines sociales de France ?
Membres d’une équipe MCC, nous nous interrogeons sur nos places, rôles, choix en tant que professionnels en cette période de mutation accentuée par la pandémie. Les sujets des SSF rejoignent ceux que nous traitons. L’écologie, l’engagement politique (deux élus municipaux au sein de l’équipe), les choix de consommation, ou encore nos « intranquillités où Dieu nous laisse libres » au travail ou au quotidien sont autant de sujets qui nous interrogent et nous engagent.
Cette rencontre des SSF montre une convergence de nos réflexions et attentions au monde. Elle m’a permis d’approfondir ces sujets avec des clés de lecture engageantes et accessibles comme par exemple entendre le maire des Mureaux sur ce qui « fait commun » ou sur la nécessité de prise en compte « des changements des temps d’âge ». Ou bien encore accueillir la réflexion de la rabine Pauline Bebe sur le besoin d’intégrer « la place de la sagesse dans la prise de décision dans le dialogue politique » et l’affirmation de cette cheffe d’entreprise convaincue « qu’on a tous un rôle à jouer dans l’économie ».
Cette convergence des réflexions, des recherches et des actions confirme qu’être passeurs d’avenir est un « engagement individuel, collectif et politique » dans une construction sociétale ouverte et fraternelle, selon les mots de Cynthia Fleury. Chacun.e y est invité avec ses forces, ses limites, sa vulnérabilité comme soutien des passages à venir. Le « manifeste de l’engagement » produit durant ces journées en est une preuve !
José Gonçalves, équipier à Rouen