« La vérité, c’est ce qui simplifie le monde et non ce qui crée le chaos », disait Antoine de Saint-Exupéry. Oser « parler vrai » en entreprise, libérer la parole des collaborateurs, rechercher la vérité, est-ce facile ? Toujours souhaitable ?
Retour d’expérience
Nous relisons les expériences de vérité, ou non, que nous avons pu faire en entreprise. On peut parfois remplacer ce mot par « transparence, authenticité, traçabilité » selon le secteur d’activité.
Ai-je déjà vécu une expérience de mensonge (on pourrait dire secret) en entreprise ? Ai-je dû mentir, m’a-t-on menti et pour quelles raisons ? Qu’en retirer avec le recul ?
En tant que manager, est-ce que je considère qu’il faille savoir mentir ? Sur des dossiers sensibles, par exemple l’avenir d’un site, des licenciements, etc. Mais aussi dans les relations interpersonnelles (oser dire aux gens ce qui ne va pas, alors que personne n’agit mais que tout le monde en parle, etc.).
La vérité est-elle un levier de performance ? Les injonctions paradoxales sont source de confusion et de méfiance pour les collaborateurs : ne suis-je pas gagnant à être sincère ?
Éclairage d’un expert du management
« Management : pourquoi faut-il se dire la vérité ? Pourquoi s’intéresser à la vérité en entreprise ? Est-ce vraiment le lieu pour cela ? » L’analyse de Jean-Jacques Montlahuc, consultant, conférencier, auteur du livre Se dire la vérité en entreprise (Ed. Pearson France, 2018). Retrouvez son interview sur Youtube.
Quelles sont les réactions des uns et des autres à la lecture de ce texte ? Y a-t-il des leviers dont je peux me servir ?
Méditation à partir de l’évangile de Jean (14, 1-12)
« Personne ne va vers le Père sans passer par moi »
À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi. Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin. »
Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. »
Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi !
« Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c’est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres oeuvres. Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des oeuvres. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes oeuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père. »
Qu’est-ce qui nous marque dans ce texte ?
Observons que la réponse de Jésus à ses apôtres, la Vérité de Dieu qu’elle énonce, est placée dans l’évangile de Jean à la toute fin de la vie terrestre du Christ, signifiant probablement qu’elle n’était pas entendable par eux plus tôt.
Peut-on faire un lien avec notre expérience de la vérité en entreprise en tant que chrétien ? Quelles améliorations peut-on opérer dans nos vies ?
Antoine et Marion Auber, équipiers au Havre