« L’accélération du temps » que nous vivons tant dans la vie professionnelle que familiale et dans bien des activités de la vie civile est un thème de société. Les cinq ateliers envisagés permettront de le décliner dans les différentes sphères de nos vies.
Nous pourrions le traiter de façon purement sociologique dans les aspects économiques, politiques, technologiques, comme bien des auteurs et philosophes l’ont fait. Citons par exemple Le temps de l’urgence (Éditions Le Bord de l’eau, 2013) de Christophe Bouton. Ces différentes approches montrent toutes que, nous, hommes et femmes, individuellement et collectivement sommes bien à la fois les acteurs responsables et les victimes (souvent volontaires) de ces processus d’accélération des phénomènes qui constituent notre cadre de vie.
Responsables et victimes, voilà donc un constat qui nous amène à une réflexion sur notre comportement, sur les valeurs qui l’animent et sur notre questionnement permanent personnel entre deux pôles :
— Bénéficier, participer et œuvrer à l’accélération de la croissance technique, économique
— Résister à cette accélération au risque d’être dépassé, oublié, déconsidéré.
Pour nous aider à discerner ce qui peut orienter notre comportement, le Congrès que nous allons vivre devrait non seulement nous plonger dans le vécu de cet antagonisme mais nous proposer les sources de réflexion que nous pouvons trouver dans l’Écriture depuis l’Ancien testament jusqu’aux textes récents du magistère en passant par les messages du Christ dans le Nouveau testament.
À chacun d’entre nous de rechercher avec l’aide de l’Esprit Saint comment actualiser et faire fructifier individuellement et collectivement ces éléments dans nos milieux de vie. Le défi à relever est de contribuer à donner aux hommes et aux femmes un dynamisme créateur respectant la liberté et la dignité de chacun sans les réduire à être des esclaves du chronomètre et de mécanismes dégradants.
Colette et Jean-François Raffoux
de l’équipe Spiritualité et liturgie