En lien avec le thème du futur Congrès, la commission Spiritualité a mis en perspective chrétienne le temps et la liturgie. Qui ne se souvient des Trois messes basses d’Alphonse Daudet, où le pauvre révérend dom Balaguère est puni à 300 ans de Purgatoire et tenu de célébrer 300 fois la messe de la nuit de Noël en réparation de son péché de gourmandise !?
Et ceci avec toute l’assemblée présente ce jour-là ! Espérons que l’activisme ne menace pas ce qui est « source et sommet de toute la vie chrétienne » (Vatican II, Lumen gentium, §11).
L’année liturgique est le cycle des célébrations au cours des différents jours de l’année ! Elle est découpée en 5 temps principaux (Avent, Temps de Noël, Temps Ordinaire, Carême et Temps Pascal), chacun préparant à une grande fête.
La liturgie habite la totalité du temps, et c’est ainsi qu’elle le sanctifie : elle fait mémoire du passé avec gratitude, elle intercède dans le présent avec confiance, elle se tourne vers le futur avec espérance.
La liturgie est le moyen le plus puissant pour évangéliser le temps : elle ne le ralentit pas, elle ne l’accélère pas, elle lui donne sa plénitude.
C’est dans l’instant présent que nous rencontrons Dieu, pas dans un vague souvenir du passé ni en se projetant dans le futur.
L’Église est un peuple en prière qui offre son temps pour transfigurer le temps des hommes. Il nous revient d’être les acteurs de l’histoire pour que les instants qui nous sont accordés soient remplis de Dieu, afin qu’Il remplisse l’Histoire.
Père Matthias Amiot, aumônier accompagnateur
du secteur Essonne de la région Portes de France