Le Père Jacques Orgebin nous a quittés, le 8 octobre 2013, à Lille, au terme d’une longue maladie. Avec lui disparaît une grande figure du MCC – qui fut aussi Provincial des Jésuites de France – et pour beaucoup d’entre nous un guide et un ami.
Comme aumônier de l’Ile-de-France, de 1981 à 1985, puis, pendant six ans, comme aumônier national, le Père Jacques Orgebin a profondément marqué notre mouvement de son empreinte. Elles sont multiples, les raisons de rendre grâce pour ce qu’il fut parmi nous au cours de ces années si totalement et généreusement données au service de ce petit coin d’Église, porteur d’espérance.
Si je devais n’en privilégier qu’une, ou peut-être deux, ce serait sa pratique du discernement, cette belle vertu ignatienne, et son autorité, au sens originel, l’aptitude à faire grandir les autres, fondée chez lui sur sa compétence d’homme de l’Évangile. Inlassablement, par son exemple et sa parole, Jacques a aidé le MCC à être davantage une école de discernement spirituel, et incité chacun à « évangéliser ses décisions ».
Il nous est bon de le réentendre nous encourager de sa voix chaleureuse – et de recueillir cette confidence, son dernier message : « Mes dix années au MCC m’ont profondément ancré dans ma vocation de Jésuite. En ce sens qu’un des points fondamentaux de la spiritualité de saint Ignace, c’est d’être unifié, de ne pas mettre d’un côté ce qui relèverait de la relation à Dieu, et d’un autre, ce qui relèverait de la relation au monde. Ce qui est important – et c’est une tâche jamais achevée – c’est de réaliser cette unité intérieure, de sorte que dans toutes nos décisions, l’Esprit soit à l’œuvre. Cette ligne de conduite n’est pas réservée à des prêtres ou à des religieux, mais elle peut – et doit – aussi rencontrer de fortes résonances chez les laïcs. »
Merci, Jacques, et merci à Dieu.
Xavier Grenet, ancien responsable national
Une messe à sa mémoire sera célébrée le mercredi 11 décembre à 18h30 en l’église Saint-Ignace, 35 rue de Sèvres à Paris 6ème. Une rencontre suivra, rue de Varenne.