« Dans cette accélération du monde, trouver la meilleure part » : ce titre, comme ce numéro de votre revue, invite à rechercher ce qui, dans notre quotidien frénétique, est porteur de sens. Il prolonge le numéro 430 de mars consacré à l’intensification des rythmes et à la question de la difficulté à composer avec le temps.


Et s’inscrit surtout dans la perspective de notre Congrès. De quelle façon concrètement cherchons-nous à habiter le temps ? Cela a du sens bien sûr, de courir mais pour quoi ? Quelles solutions ou pistes mettons-nous en œuvre pour donner du sens à ce que nous vivons ? Quelles priorités choisissons-nous et corrélativement, à quoi renonçons-nous ? Face à la perte de sens et d’espérances, Responsables montre qu’il est possible de rester acteur et qu’il existe des marges de manœuvre individuelles et collectives. Ne nous lassons pas d’interroger la contrainte de temps : afin de l’habiter et non de la subir, d’être dans le bon rythme, pour « accéder au meilleur de soi-même » (Anselm Grün, La Vie du 25 août), et des autres, pouvons-nous ajouter à sa suite.

Une fois de plus ce numéro relie réflexions d’experts et témoignages concrets, souvent puisés parmi les ressources du mouvement : nous bénéficions ainsi de la participation de membres du MCC, en particulier des JP, et de contributeurs extérieurs, comme le sociologue allemand Hartmut Rosa, le réalisateur du film Tout s’accélère Gilles Vernet et l’essayiste engagé Patrick Viveret, qui viennent interroger nos contradictions et souligner les enjeux sociologiques et philosophiques de la quête de sens.

Chers lecteurs et amis, il est pour vous, profitez-en !

[/Marie-Hélène Massuelle, responsable éditoriale/]

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