Créer les conditions d’une autosuffisance alimentaire dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC) : voilà l’objectif qui a été fixé à la sortie de la seconde guerre mondiale concernant l’évolution de l’agriculture en Bretagne comme l’a rappelé un représentant de la chambre d’agriculture du Finistère lors de la journée régionale de Bretagne le 7 novembre dernier.


Il a aussi défini trois types d’exploitation : le mode conventionnel qui privilégie des rendements élevés, le mode spécialisé favorisant les circuits courts et le mode énergie encourageant l’utilisation d’énergie verte. Face aux difficultés de certains agriculteurs, il a indiqué que des cellules d’écoute sont en place en particulier via les chambres d’agriculture et les Mutuelles Sociale Agricoles.

D’intéressantes idées ont été soulevées par d’autres intervenants. Retenons celles-ci :

—  Les coopératives permettent de valoriser l’ancrage territorial et les productions agricoles pour rentabiliser les exploitations, ainsi que d’opérer des synergies (investissements en matériels).

—  La marque Produits en Bretagne met en valeur les produits et services réalisés sur le territoire breton et crée des emplois locaux. Aujourd’hui, 370 entreprises sont certifiées par cette marque dans le domaine agroalimentaire, des services et de la culture.

—  Les agriculteurs doivent choisir le mode de production en composant avec ces enjeux : productivité élevée ou haute qualité ? Marché interne ou exportation ? Quelle préservation environnementale possible ?

Un couple MCC, bénévole au CCFD a évoqué la situation de l’Indonésie, un pays du Sud. La production agricole pour l’export a conduit au développement de monocultures sur des terres des pays du Sud. Elle est utilisée pour de l’alimentation concentrée pour bétail ou du biocarburant dans les pays occidentaux. Ceci a pour effet de monopoliser des terres agricoles dans ces pays. Ils peuvent subir la double peine : se voir priver de terres agricoles et être concurrencés par les produits agricoles issues de production intensive des pays du Nord.

Enfin, Hubert Hirrien est intervenu pour apporter des clefs de lecture de l’encyclique Laudato si’. Nous en retenons un extrait (§ 195) – « Le principe de la maximalisation du gain, qui tend à s’isoler de toute autre considération, est une distorsion conceptuelle de l’économie : si la production augmente, il importe peu que cela se fasse au prix des ressources futures ou de la santé de l’environnement […] ».

L’équipe régionale d’organisation

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