Sommes-nous conscients du fait que notre argent milite parfois contre nos idéaux ? C’est la question que se sont posée des acteurs engagés du monde chrétien, congrégations religieuses et CCFD-Terre Solidaire en tête: en découvrant, il y a près de 35 ans, que leurs banques travaillaient avec l’Afrique du Sud de l’Apartheid, à rebours de leurs convictions profondes voire de leurs revendications.


En réaction, ces acteurs ont décidé de faire le pari d’une finance solidaire, et leur première initiative fut de créer la SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement), une entreprise d’appui aux initiatives économiques du Sud, dans laquelle ils pourraient investir avec une double assurance : celle d’une transparence totale des activités, et celle d’une vocation exclusivement sociale.

35 ans après, l’intuition de départ a prouvé sa pertinence. Grâce à la « chaine de solidarité financière » mise en place par ses fondateurs, la SIDI participe au renforcement d’une centaine d’institutions de microfinance et d’organisations de producteurs, et consolide ainsi leur offre de services auprès des populations défavorisées. Avec son capital de 22 millions d’euros, elle apporte des financements adaptés à leurs besoins en termes de coût, durée et garanties. Avec les revenus partagés du fonds commun de placement « Faim & Développement », le CCFD-Terre Solidaire donne à la SIDI les moyens de fournir durablement accompagnement et appui technique à ses partenaires. C’est ce double métier qui permet à la SIDI de soutenir des structures socialement utiles, mais pas forcément assez solides ou rentables pour trouver appui auprès des bailleurs classiques.
Aujourd’hui, près de 2 000 actionnaires de la SIDI (dont 1 800 particuliers) et 3 000 épargnants au FCP rendent ce travail possible, prouvant que l’on peut avec son épargne conjuguer exigences économiques et vocation sociale.

/[Laurent Chéreau, responsable communication de la SIDI/]

Pour aller plus loin

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