Mot d’accueil du livret spirituel
Inventer un avenir commun
responsable d’une espérance durable
Inventer l’avenir et qu’il soit commun peut paraître à beaucoup
un rêve inaccessible. Même si notre foi nous rendrait capables
de planter des arbres dans la mer ! Pourtant si Dieu s’en remet à
nous pour les affaires de la terre, il ne cesse de nous y accompagner.
Notre Dieu est un Dieu d’amour et de bonté,
fidèle à tous ceux qui par la foi s’engagent dans
une « alliance » avec lui (Ps 40, 11-12). Là est
la source de notre espérance. Celle-ci s’accompagne
d’une promesse : Dieu, par son Esprit
Saint, travaille au cœur du monde pour le sauver, malgré toutes
les forces de mort et de dissociations qui s’y ébattent. Et cette
conviction est aussi une dimension de notre espérance.
Ainsi le Dieu qui nous appelle à la vie espère que nous ferons, à notre
tour, œuvre de vie. Faire œuvre de vie et être responsables d’une part
de l’avenir du monde, c’est tout un. Notre congrès nous rassemble
dans cette espérance. Nous partageons nos réflexions, nous nous
fortifions dans nos échanges, nous valorisons nos initiatives, nous
nous unissons dans la prière, par tout cela nous renouvelons en nous
le goût de l’espérance. En tout cela nous élargissons nos cœurs aux
enjeux de notre monde.
Ce livret nous invite à devenir plus solidaires encore de notre
humanité qui avec « la création tout entière gémit en travail
d’enfantement » (Rm 8, 22).
François de Sales : un guide spirituel pour notre congrès
La région Rhône-Alpes garde l’empreinte d’un grand maître
spirituel, François de Sales. Nous sommes en terre savoisienne
et salésienne. De Thorens à Genève, d’Annecy à Thonon, du
Chablais au Lyonnais, François de Sales a tissé un fil d’amour
toujours présent entre lacs et montagnes. Père de l’Église, patron
des écrivains et des journalistes, il fut le premier à convier les
laïcs sur le chemin de la spiritualité : ainsi est-il un initiateur de
l’Action catholique.
« La dévotion doit être différemment exercée par le gentilhomme,
par l’artisan, par le valet, par le prince, par la veuve, par la fille, par
la mariée ; et non seulement cela, mais il faut accommoder la dévotion
aux forces, aux affaires et aux devoirs de chaque particulier.
Je vous prie Philotée, serait-il à propos que l’Évêque voulût être
solitaire comme les Chartreux ? Et si les mariés ne voulaient
rien plus amasser que les Capucins, si l’artisan était tout le jour
à l’église comme le religieux, et le religieux toujours exposé à
toutes sortes de rencontres pour le service du prochain comme
l’Évêque, cette dévotion ne serait-elle pas ridicule, déréglée et
insupportable ? »
Cité par Claude Morel dans Prier 15 jours avec François de Sales (éditions Nouvelle Cité)
Sur les pas d’Irénée, évêque de Lyon
Grec de naissance, Irénée est né à Smyrne en Asie mineure vers
130. Il devient disciple de saint Polycarpe, qui lui-même aurait
connu l’Apôtre Jean.
Envoyé par Polycarpe en Gaule vers l’an 157, il s’associa aux
travaux de Pothin, évêque de Lyon. Quand Pothin périt victime
d’une persécution de Marc Aurèle Irénée fut choisi pour le
remplacer en 177. Il mourut martyr en 202.
« La gloire de l’homme c’est Dieu ; mais le propre de l’homme c’est
de recevoir l’oeuvre de Dieu, toute sa sagesse et sa force. (…)
Car voici que le Verbe s’est fait semblable à la chair du péché : cela
d’abord pour condamner le péché et, en tant que condamné, le
rejeter hors de la chair, cela aussi pour inciter l’homme à devenir
semblable en lui donnant mission d’être l’imitateur de Dieu, en le
rangeant sous l’obédience du Père, pour qu’il voie Dieu, et en lui
donnant de saisir le Père.
Oui, c’est le Verbe de Dieu, qui a habité en l’homme, et qui s’est fait
fils de l’homme, pour habituer l’homme à recevoir Dieu, et habituer
Dieu à habiter en l’homme comme cela paraissait bon au Père.
Voilà pourquoi le Seigneur lui-même nous a donné le signe de notre
salut ; c’est Dieu parmi nous né de la Vierge. En effet le Seigneur lui-même a sauvé les hommes, car les hommes ne pouvaient d’eux-mêmes se sauver. Car cette infirmité de l’homme, Paul la proclame
en ces termes : « Je sais que le bien n’habite pas en ma chair. » Il veut
dire par là que le bien de notre salut ne vient pas de nous mais
de Dieu. Il dit encore : « Pauvre de moi, qui me libérera de ce corps
mort ? » Et il nous présente alors le libérateur : « La grâce de Jésus
Christ notre Seigneur. » Isaïe a dit de même : « Soyez fermes, mains
molles et genoux tremblants. Courage ! Cœurs faibles. Soyez fermes et
ne craignez pas ! Voici notre Dieu : il prononcera son jugement et rendra
justice : il viendra nous-mêmes nous sauver. » Car nous ne pouvons
être sauvés par nous-mêmes, mais par le secours de Dieu.
Saint Irénée, Traité contre les hérésies
Des communautés en prière avec les membres du MCC durant le congrès
Les carmélites de Fourvière prient avec nous à travers un beau
diaporama installé dans l’espace de prière.
Les Carmélites doivent le nom de leur ordre au mont Carmel,
marqué par la présence d’Elie (Livre des Rois) qui est leur guide
et leur Père. Pour reprendre les mots de la prieure du Carmel de
Fourvière, Élie est « l’homme des transformations intérieures ».
« Il est vivant le Seigneur devant qui je me tiens. » (Rois, 1 17-18).
Ce cri d’Élie est leur devise.
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