Éditions Jésuites - 2019 

121 pages

lu

Le discernement, Enzo Bianchi

Enzo Bianchi

Enzo Bianchi est le fondateur d’une communauté monastique œcuménique, en Italie, composée de frères et de sœurs. Homme d’ouverture, tout imprégné des Écritures, il nous donne ce petit livre, simple d’accès, sur le discernement, comme fruit de sa longue expérience de prieur de cette communauté composite. Nulle allusion autobiographique dans ce livre, mais le lecteur est saisi par la richesse spirituelle et humaine de son auteur.

Le livre part de l’appel de Dieu, pour y revenir en boucle à la fin dans une belle méditation sur les vocations. Yahvé dans l’Ancien Testament, Jésus dans le Nouveau Testament appellent chacun de nous à choisir entre deux voies, celle de l’accueil de l’Esprit et celle du mal. Les appels explicites au discernement sont nombreux dans les Écritures.

Le propos d’Enzo Bianchi n’est pas moralisateur. Le discernement s’ancre d’abord dans la conscience profonde qui est au plus intime de chaque homme, croyant ou non. Pour le chrétien, la conscience se trouve là où « la voix de Dieu et celle de l’homme résonnent ensemble. Plus que voix, la conscience est silence ».

Le discernement est présenté comme une démarche, comme un travail nécessitant éducation, formation. Si notre conscience est dans notre être depuis notre naissance, l’art du discernement n’est pas donné une fois pour toute ; il se construit dans un combat de tous les jours, avec la lumière de l’Esprit Saint.

Et, dans chaque situation où nous sommes plongés concrètement, la charité, « qui est le critère ultime de la qualité du discernement », ne peut s’exercer de façon mécanique, mais en accueillant la nouveauté de chaque rencontre, de chaque appel.

La dimension ecclésiale – Église comme communauté ouverte – parcourt le dernier chapitre où le thème de l’appel est repris sous celui de la vocation. Certes il y a des vocations spécifiques, par lesquelles Dieu appelle tel homme, telle femme, pour remplir telle mission spécifique. Mais plus fondamentale est l’universalité de toute vocation, « vocation unique à la sainteté », « vocation en faveur de l’humanité », à laquelle tous les hommes sont appelés.

 

Arnaud Laudenbach

 

 

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