« […] aujourd’hui chez les Juifs, c’est le Kippour. […] C’est le Grand Pardon… Ce jour-là, le Grand Pardon, on ne peut rien faire ; ni travailler, ni recevoir de l’argent, ni… rien quoi. Sinon on est rayé du Livre. Aujourd’hui, dans le monde entier, tous les Juifs ils pardonnent à ceux qui leur ont fait du mal. Tous les Juifs. Sauf un, moi. Moi, je ne pardonne pas ! » (Extrait du dialogue du film « Le grand pardon », 1982).
Encastrés dans des quotidiens parfois fatigants et vivant dans un monde où les incivilités peuvent ne pas manquer, pardonner est important pour tout le monde, mais d’autant plus pour un chrétien – que ce soit pour les petites ou les grandes choses.
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Au sein du monde du travail, où règne, comme souvent ailleurs, une certaine « culture de l’honneur », il est important pour le chef d’être à l’écoute – et dans certains cas de demander pardon, car il peut aussi arriver qu’il malmène inconsciemment ses subordonnés.
Si, comme la plupart des êtres humains, et plus encore en tant que chrétiens, le pardon est une nécessité.
- Le pardon est-il conditionné à l’expression du repentir par son éventuel bénéficiaire ?
- Pardonner même quand l’autre « ne change pas », est-ce être « naïf » ?
- Notre société comprend-elle le pardon ? Suis-je héritier moi-même d’une certaine « culture de l’honneur » ?
Discernons
Lecture de l’Évangile selon Saint-Matthieu, 18, 21-35 : « […] Alors Pierre s’approcha de lui, et dit : Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois. […] C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur. »
- Quels passages de l’évangile me parlent-ils particulièrement ? 77 fois, n’est-ce pas beaucoup ?
- Comment je sors ou pas de la rancune envers des proches ? Des amis ? Des collègues ?
Agissons
Au-delà de la lecture de l’évangile ou d’écrits sur la vie de saints, nous pourrions tous essayer de pardonner « par défaut », car la plupart « ne savent pas ce qu’ils font » (Luc, 23-34).
Un extrait d’article publié dans La Croix pourrait, parmi d’autres, servir à prolonger la discussion : « […] Pourquoi Jésus fait-il alors de la surenchère ? Veut-il simplement souligner l’exigence absolue du pardon ? […] En ces temps troublés, il n’est pas inutile de rappeler que le pardon ne va pas sans justice. »
Guillaume Bayona pour l’équipe CJP