Ce livre synthétise les travaux du panel international pour le progrès social (PIPS). Ce collectif, organisé sur le principe du GIEC, avec un comité de pilotage, un comité scientifique et 25 panels a fait contribuer plus de 300 chercheurs en économie, philosophie et sciences politiques venus de 40 pays.
Ils se sont rassemblés autour d’une définition très large du progrès social, celle retenue par les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui fait de l’égale dignité des personnes un principe non négociable. Le livre détaille d’abord les causes d’inquiétude et les raisons d’espérer : l’humanité est face à un abîme écologique, politique et social. Jamais elle n’a eu autant de moyens pour le meilleur et pour le pire. Le chapitre 4 détaille trois scénarios, celui de l’apartheid où les inégalités augmentent au point que les tensions deviennent violentes ; celui de la « fin de l’histoire » selon la thèse de Francis Fukuyama où le capitalisme sans rival se développe aux dépens des écosystèmes ; le scénario autoritaire enfin où des gouvernements autoritaires imposent une transition brutale aux dépens de la démocratie.
Entre ces scénarios, le livre cherche une nouvelle « troisième voie » pour réformer le capitalisme en le libérant de la contrainte financière, transformer l’État-providence en État émancipateur, démocratiser le politique en redonnant le pouvoir d’agir aux citoyens …. Le livre conclut sur cinq idées pour changer votre vie… et le monde : porter le changement à travers votre famille, travail, consommation, épargne, réseau. En faisant la synthèse de toutes les études disponibles, la deuxième partie du livre donne à la société civile -ONG, entreprises, collectivités locales- des moyens d’espérer et d’agir.
Les Rencontres du MCC ont accueilli Marc Fleurbaey et Marie-Laure Salles-Djelic, deux de ses auteurs, le 17 janvier au Centre Sèvres pour en débattre. Le prochain numéro de Responsables reviendra sur cette soirée exceptionnelle, surveillez-le !
Bertrand Hériard, aumônier national
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