Dans les équipes, le travail avec son cortège de problématiques tient une place importante dans les
réunions. L’organisation, le stress, les injustices, les conséquences de la crise… Tout y passe. Cependant,
il est peut-être nécessaire de regarder avec plus d’acuité pour voir avec un oeil de chrétien.
1er temps
Nous passons beaucoup de journées
et d’heures au travail, parfois le nez
dans le guidon, en souffrance, ou dans
des projets qui n’avancent pas
comme nous le souhaiterions. Nous
emmenons parfois du travail à la
maison, remettant en question notre
équilibre vie professionnelle/vie
privée. Posons-nous pour réfléchir à ce
« je » qui est au travail.
— Qui suis-je au travail ?
Suis-je différent une fois
que je franchis le seuil de mon
entreprise ?
Comment est-ce que j’habite
ce lieu, cet espace
(open space, bureau partagé,
« placard », cantine,
espace-détente…) ?
Comment est-ce que je m’y sens ?
Comment est-ce que je me définis ?
par mon statut ? Ma relation
à l’autre ? Mon champ
de compétence ?
Mon secteur d’activité ?
— Avec qui suis-je au travail ?
Comment est-ce que j’envisage
l’autre ? Comme un collaborateur ?
Une relation de travail
(client/fournisseur) ? Quelqu’un
d’indispensable à ma propre
réussite ? Un concurrent ?
Un facteur d’émulation ?
Quelqu’un sur qui je peux (dois ?)
compter ? Dont je dois me méfier ?
— Ce que je fais au travail
Qu’est-ce que je « produis » ?
Pour quoi suis-je payé ?
Quelle est ma valeur ajoutée ?
Ai-je l’impression de participer
à une oeuvre commune ?
2ème temps
Évangile de Jésus Christ selon
saint Luc 5, 1-8
3ème temps
Le Christ est aussi présent sur notre lieu
de travail « Nous avons peiné toute
la nuit », déplorent les pêcheurs. Mais la
présence du Christ, et sa parole reçue
avec confiance par les disciples vont
transformer leur travail. Les gestes pour
pêcher sont les mêmes, mais le résultat
de la pêche sera différent.
Quelques pistes d’interrogation
à creuser à partir de ce texte :
Avons-nous conscience que le Christ
est aussi dans la barque de notre
travail, présent dans l’entreprise, soit
parce qu’il agit en nous, soit parce qu’il
est présent chez l’autre ?
Savons-nous estimer à sa juste valeur
notre travail… et le travail des autres ?
Peut-être nos filets ne sont-ils pas aussi
vides que nous en avons l’impression…
Savons-nous nous mettre à la place
des autres, pour adoucir certains
antagonismes (administratif/
commercial, production/ conception,
etc.) et se remémorer que chacun
est utile pour remonter les filets ?
Savons-vous repérer dans nos
compétences et nos relations aux autres
non seulement des éléments techniques
mais aussi humains, dans un esprit
de confiance ? Savons-nous déléguer ?
Valoriser le travail d’autrui ?
Face à la monotonie des tâches,
la répétition du travail, la parcellisation
de nos activités, avons-nous
conscience que nous participons à une
oeuvre commune ? (« Je ne taille pas
des pierres, je bâtis une cathédrale »).