Promesses d’Église (PE) a transmis 5 nouvelles propositions à la Conférence des Évêques de France (CEF) pour cette nouvelle étape 2024 du Synode sur la synodalité. « Aujourd’hui, notre participation à cette nouvelle étape du Synode se nourrit à la fois de notre expérience en tant que collectif et de l’expérience des mouvements qui en sont membres ».
Promesses d’Église s’est mise en marche en 2019 à l’appel du Pape François pour une transformation de l’Église mettant fin aux abus d’autorité, de conscience et aux abus sexuels. Fort de la diversité de ses membres, elle a deux balises sur son chemin : l’engagement de chaque organisation membre à se transformer et la volonté d’apporter sa contribution à la transformation de l’Église à partir de cette dynamique. Les 25 mouvements qui avaient répondu à l’appel sont aujourd’hui 45, témoignant d’une large diversité de sensibilités ecclésiales, de tailles et de modes de gouvernance.
Promesses d’Église a souhaité apporter sa contribution à la nouvelle phase du Synode sur la synodalité. Elle a élaboré 5 propositions très concrètes. L’Assemblée plénière, réunie le 8 avril 2024, les a approuvées en leur conférant l’ordre de priorité suivant :
- Au niveau national, la mise en place d’une instance de dialogue entre CEF, CORREF et une représentation des laïcs, avec des rencontres régulières permettant une lecture commune des signes des temps, des groupes de travail mixtes et des rencontres plénières.
- Au niveau des diocèses, la mise en place d’un conseil pastoral diocésain élu, avec des mandats et des attributions définis, qui soit un lieu où l’évêque rend compte annuellement et qui reste en place quand l’évêque change.
- Les mouvements et associations réunis dans Promesses d’Église souhaitent que des actions pastorales diversifiées soient mises en place à l’intention des personnes en périphéries ou en recherche (jeunes, personnes en grande précarité, personnes handicapées, personnes en grande pauvreté des pays en développement, migrants, personnes divorcées, remariées… personnes éloignées de l’Église mais sensibles à nos valeurs et en recherche de spiritualité). Ils sont disposés à partager leur expérience et à s’investir pour favoriser l’entrée de nouveaux publics dans la démarche synodale aux niveaux local et national.
- Dans les diocèses, soutenir activement la mise en place des ministères institués, nouvellement ouverts aux femmes. De plus, beaucoup de mouvements de Promesses d’Église souhaitent qu’un ministère de la prédication soit créé permettant que l’homélie puisse être confiée à des laïcs, hommes ou femmes, selon leurs charismes et leurs compétences. Une proposition qui n’est pas partagée par tous.
- Au niveau des diocèses, ou de la province, la mise en place de formations à l’écoute, au discernement communautaire, et à une manière de faire synodale.
Elle a transmis à la CEF le texte complet de sa démarche et des raisons qui la conduisent à faire ces propositions.