Du 1er au 4 octobre, nous avons vécu une rencontre spirituelle à Cîteaux. Nous étions 9 participants pour une session animée par Jean-Claude Chipiloff, diacre et aumônier régional du MCC. Le thème : la violence dans la Bible. À travers les psaumes, l’histoire de Joseph, de Caïn et Abel, on retrouve toute la vie, les sentiments des hommes d’aujourd’hui, même si la Bible a été écrite il y a 2 500 ans.
Une première approche : la Parole de Dieu ne se lit pas seul, mais en Église, d’où l’intérêt des groupes bibliques, même s’ils sont en régression actuellement.
Jean-Claude nous a fait découvrir, à travers la purification du Temple par Jésus, qu’une lecture attentive du texte ne fait pas apparaître de violence envers les personnes, ce qui serait contraire au message du Christ. Souvent, nous interprétons les textes trop rapidement. De même, certains psaumes apparaissent extrêmement violents dans une lecture initiale. Nous avons changé notre regard : ce n’est pas Dieu qui est violent, mais les hommes qui en arrivent à crier « vengeance ». La violence ne se justifie pas : quand Élie massacre les 450 prêtres de Baal, Dieu ne lui a rien demandé. S’il y a violence, Dieu ne la bénit pas, mais nous nous exposons à ses conséquences. Laissons notre conscience être formée par la Parole de Dieu pour devenir des hommes et des femmes de bien.
Nous avons également apprécié l’intervention du frère Benoît, l’un des moines de Cîteaux, venu apporter son éclairage d’exégète, même si son intervention nous a paru assez savante. Il a en particulier mis en parallèle les 2 récits de la Création et les 2 récits de la ruine de Jérusalem. Il nous a permis de découvrir les petits détails de ces textes qui nous échappent la plupart du temps. Son interprétation des psaumes a permis de découvrir la vraie nature de la violence.
Malgré la difficulté du thème, nous avons échangé dans l’amitié et la convivialité, et participé à la plupart des offices monacaux pour nourrir notre prière. Un bon moment de ressourcement hors des préoccupations quotidiennes.
Yves et Marguerite Dionisi, anciens équipiers