Bruno et Jocelyne Boulnois
Secrétaire générale de Pax Romana
Bruno et Jocelyne Boulnois
Secrétaire générale de Pax Romana
reportage
100 ans de l’OIT : remettre l’homme au centre du travail … et du cœur dans nos modes de vie
Juin 2019 : l’Organisation Internationale du Travail (OIT), avec ses 187 pays membres, fête 100 ans au service d’un monde où « le travail n’est pas une marchandise » et dans lequel il n’y a « pas de paix durable sans justice sociale ». Le MCC est membre de Pax Romana, dont le SIIAEC est observateur agréé auprès de l’OIT.
Le président de la République a pris un peu de son temps pour nous entendre et s’est montré sensible aux engagements du MCC au cœur du travail, au sein de l’OIT et dans nos réseaux en Afrique. Il nous a encouragés à les poursuivre activement !
En effet, la dignité humaine au travail exige, aujourd’hui, une attention particulière aux mécanismes qui s’affranchissent des frontières entre États… pour le meilleur du « bien être universel » ou… au service des « voracités » de quelques-uns. La sous-traitance mondiale, les plateformes « uberisées », l’irresponsabilité environnementale, les « optimisations fiscales » ou bien le travail informel se jouent des interstices règlementaires et géographiques, appelant OIT, OMC (Organisation mondiale du commerce) et FMI (Fonds monétaire international) à construire ensemble la cohérence des régulations internationales du Travail, du Commerce et de la Finance.
Des lignes de force apparaissent pour un véritable « futur du travail, décent pour toutes et tous » : le développement d’une réelle protection sociale universelle ; l’établissement de critères de répartition des profits au long des chaînes internationales d’approvisionnement ; la mise en place de salaires minimum décents, premier niveau de justice sociale au travail, associé à un éventail raisonnable des revenus, clef de voûte du partage équitable des richesses créées ensemble.
Nous tous, enfin, consommateurs, avons à assumer notre immense pouvoir de décision, moteur d’une économie mondiale « éphémère et gaspilleuse » ou durablement « sociale et solidaire ». Les enjeux mondiaux du travail, de la finance et du commerce, rejoignent ainsi, au plus profond de nos cœurs, nos ajustements personnels entre « être », « accumuler » et « consommer ».