Anne Da

Aumônier national adjointe

Anne Da

Aumônier national adjointe

enseignement social

L’art du tamis, pour accorder ses pensés à l’Esprit Saint

Discerner… oui mais selon quel critère ? Christus vivit met en lumière le fondement de l’existence de tous les êtres humains : l’appel à la vie. Tout discernement prend sa source et est orienté par cet appel à choisir la Vie.

Le texte dégage un processus, une dynamique puisée dans les récits de l’Annonciation et des disciples d’Emmaüs : reconnaître, interpréter, choisir.

  • L’écoute en profondeur et la reconnaissance de l’initiative de Dieu dans sa vie.
  • Le discernement, temps de l’intériorité, de l’interprétation pour découvrir vers où l’Esprit nous conduit.
  • La décision traduit en actes des chemins de vie concrets pour chacun.

Une amitié. Le pape François parle de la vocation en termes d’amitié avec le Christ: le roc sur lequel s’appuyer, la lumière à laquelle revenir pour orienter tout discernement, poser des choix en cohérence, en conformité avec cette relation d’amitié.

Un « être pour les autres ». L’amitié avec le Christ est indissociable d’une dimension d’envoi. Non pas une relation privilégiée, excluante, avec le Christ mais le socle d’un dynamisme : une ouverture à tous, une participation à l’œuvre créatrice de Dieu, une contribution au bien commun à partir des capacités reçues. Le pape François souligne la dimension existentielle de cet appel et invite à discerner la vie professionnelle comme une vocation en lui donnant du sens. C’est une dimension essentielle pour le MCC et pour les vies d’équipes quelle que soit l’étape de vie des membres.

Le discernement. Le discernement de sa propre vocation dans le monde est à entendre comme une conséquence de la rencontre avec Jésus-Christ. Pour d’autres, c’est une conséquence de la rencontre avec un idéal ou avec soi-même, mais toujours avec la meilleure partie de soi-même. Le discernement est l’art du tamis, du tri entre les pensées pour garder celles qui sont accordées à l’Esprit Saint et rejeter celles qui polluent cette écoute de l’Esprit. Une manière d’être au quotidien qui vise à ne pas en rester à la surface des événements, des émotions, du ressenti. L’enjeu dans le discernement sera de ne pas perdre la question fondamentale : « Pour qui suis-je ? » et d’aborder ces questions en référence aux autres car ce qui est reçu, les dons, qualités, charismes passent par soi mais sont pour les autres. L’effet produit par cette formation au contact du Christ est une transformation.

Écoute et accompagnement. Le pape François l’affirme : le temps est supérieur à l’espace. Il invite à susciter, à accompagner des processus et non pas à imposer des parcours ; à s’effacer et laisser l’autre faire son chemin. Comment aider à ce processus, à rejoindre son intériorité, à partir de l’accueil confiant de la vie comme un don et un appel, à résister à l’urgence de donner des réponses. Qu’avons-nous à entendre du lieu où nous sommes pour aider chacun et chacune à chercher et à trouver a vie au cœur de ses engagements ?

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